Revu il y a peu, et avec toujours autant de plaisir, Alex Meteyer nous a conconcté là, un film qui lui ressemble…
Ce film est comme le vent du soir, après la canicule…Doux, léger, sans jamais nous faire oublier que la vie n'est jamais comme çà. Parce qu'il en a du vent dans la tête, Bertrand la tendresse. Et comme il sait bien l'offrir au vent , cette tendresse là, Bertrand.

A l'occasion d'une déprime, peut-être bienvenue, au détour d'un camp de gitans ou son camping-car rendit l'âme, il retrouva la sienne dans les beaux yeux noirs de Fatima, la si jolie Netti. Ce film, c'est une vie. Ou comment s'en servir. Comment un homme installé, reconnu, peut il un jour quitter un bonheur pailletté, étincellant de ses deux sous, pour découvrir enfin un Amour riche de deux coeurs sans prix, au milieu de nulle part ? Le vent…Peut-être porté là par les guitares qui soufflent aussi le souvenir du coeur de Django Reinhardt…Et puis l'Amitié. Celle que l'on attend plus. Celle que jamais on avait osé esperer. Cette amitié que nous offrent ceux que l'on nous avait apprit à ignorer…Le "bonheur" en carton exige, derrière nos hôtels particuliers, que nous sachions tourner la tête. Mais un jour, les guitares dans la nuit nous donnent un bien étrange torticolis…Alors, il peut, Bertrand, maintenant, vivre ! Oh ! Il lui faudra bien s'accommoder de quelques bizarreries de survie de ses nouveaux compagnons, mais les yeux de Fatima seront toujours là pour qu'il ne sente que le vent dans ses cheveux…Ce n'est plus la médiocrité du bonheur : C'est la vie et c'est tant mieux. A l'époque ou il était "heureux", Mohamed Bertrand Duval avait simplement oublié le vent du soir. Celui qui passe entre les cordes des guitares…La-bas..au loin. Si loin de notre vie..

Quand un éditeur sortira-t-il enfin ce très beau film en DVD ?