Un film à sketches (ou presque), bâti sur le système narratif de Short cuts ou Magnolia, entremêlant les love stories, jusqu'à une apothéose de happy ends lacrymales. C'est une bonne idée, même si le film est inégal, un peu trop sucré. Mais l'émotion l'emporte souvent (Liam Neeson, et surtout Laura Linney et son frère bipolaire, Emma Thompson magnifique en femme trompée), et le tout laisse une sensation plaisante.

C'est clairement Bill Nighy qui emporte le morceau, dans son rôle de vieille rock star décavée, mais Hugh Grant est amusant en prime minister peu réaliste. Love actually est un joli film, positif et très travaillé au niveau de la bande-son, qui à l'image d'un Notting Hill, fait passer deux heures confortables.

PS : A noter que l'actualité a rattrapé Liam Neeson, dont la séquence à l'église, au lendemain du décès de sa femme, prend une dimension troublante.

En ce qui me concerne je trouve que ce film est une nouvelle preuve du talent et de la qualité des films anglais. Bon après, on aime ou on n'aime pas… Je trouve que l'humour anglais est formidable, et cette équipe constituée depuis 4 mariages et 1 enterrement ne cesse de produire des films à succès. Certains passent malheureusement un peu inaperçus, comme La plus belle victoire qui reste un film drôle et de qualité malgré la finesse du scénario.

J'espère que Richard Curtis et ses accolytes continueront à nous faire plaisir avec des films aussi rafraichissants que Love Actually.