Sois sympa avec le père Noel, Dumbledore. Sinon, tu n'auras rien.

J'ai mis mes charentaises sous le sapin, tout exprès, et j'espère que le père Noel ne va pas m'oublier. J'ai été sage comme une image cette année. Ah, je crois que le père Noel va m'apporter le mastoc ouvrage de Tavernier : "conversation avec mes amis américains". Aussi, je vais faire comme ma nièce âgée de quatre ans : allumer des lampes devant ma maison pour qu'il trouve mes pantoufles et ne reparte pas avec cette bible cinéphilique en Laponie.

Voici un film purement pour enfants. Il assure les valeurs que l’on peut écrire avec des belles majuscules, Gentillesse, Générosité, Bonté, Amitié, Imaginaire, pour n’en citer que quelques uns.

Un petit fard social vient recouvrir le tout en présentant notamment une famille mono-parentale (mère absente) qui traverse une crise économique. Comme souvent pour les films pour enfants, cette « crise » dans la réalité, qui oblige l’enfant à prendre conscience trop tôt des exigences de la réalité, le plonge en contre-coup dans un imaginaire encore plus extrême. Ici : la volonté de sauver le renne du père Noël.

Classique et convenu pourrait-on dire de ce film qui ne révolutionne rien et n’essaye pas par ailleurs de révolutionner quoi que ce soit. Le scénario est entendu, la mise en scène sobre et carrée et les comédiens gentils et souriants.

Bref, un produit qui pourra sans nul doute plaire aux enfants mais qui risque grandement de laisser les parents – au mieux – indifférents.