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un si beau monde?

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De Steve Mcqueen, le 5 mars 2017 à 20:21
Note du film : 6/6

Une somptueuse épopée, narrant la geste d’un forgeron devenu Croisé, d’un Croisé devenu défenseur de Jérusalem, pris dans la tourmente de l’amour et de l’obscurantisme. La version Director’s cut offre un sublime écrin au chef d’œuvre de Ridley Scott, approfondissant le passé des personnages, gommant certaines ellipses gênantes, et offrant au spectateur médusé ce qui demeure tout simplement le plus beau film épique de ces dix dernières années.

Kingdom of Heaven est une fresque intimiste où finalement les combats, au demeurant magnifiés par un maître en la matière, importent moins que les doutes et atermoiements de ses personnages. Tiraillés entre leur rang et leur Idéal, bousculés par l’amour et par l’Histoire en marche, ils ne peuvent faire autrement que d’agir selon la dignité ou la vanité de leur cœur. Balian Orlando Bloom est d’une indomptable intrépidité mêlée de noblesse, noblesse qui irrigue les trois heures et 5 minutes de ce Kingdom of Heaven en état de grâce. Face à la fourberie de Guy de Lusignan Marton Csokas, il oppose sa sincérité intrinsèque, sa pureté d’âme. Son père, GodefroyLiam Neeson, est un homme foncièrement bon rongé par ses pêchés, par les morts qui le suivent dans ses méandres. Bon, le Roi Baudouin 4 Edward Norton, l’est également, gangrené par la peste comme si sa vertu devait être punie des dieux. Sibylle ( la très belle Eva Green, la sœur du roi, porte en elle une grandeur d’âme érodée par le jeu des luttes pouvoirs, par le joug de son rang. Tiberias, interprété par un magnifique Jeremy Irons, ne peut qu’observer, en témoin passif, l’inéluctable marche du cours de l’Histoire.

Tous ces personnages sont avant tout des visages filmés en clair-obscur par Ridley Scott, visage beau et noble de Balian, visage tourmenté de Guy de Lusignan, masque impassible du Roi.

Dans la tourmente de la Croisade, sous le choc des épées et derrière les gerbes d’hémoglobine se cache une histoire de filiation, de rédemption, une histoire de chair et de sang.

On pourrait disserter des heures sur la maîtrise dont fait preuve Ridley Scott en matière de grand spectacle, sur le gigantisme des moyens mis en œuvre et parfaitement utilisés, sur l’incroyable démesure des séquences de bataille. A perte. Il suffit de se laisser porter par un spectacle comme on n’en fait plus, un spectacle qui prône sous ses apparats de blockbuster une paix de l’âme, un « Royaume de la Conscience ». Kingdom of Heaven est Le Cid des années 2000, un film indispensable, un film qui touche droit au cœur. Un chef d’œuvre, tout simplement.

Pierre-Emmanuel


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De Freddie D., le 26 octobre 2007 à 08:26
Note du film : 6/6

"Que vaut Jésuralem ?" demande Balian, à la fin de Kingdom of Heaven. "Rien", répond Saladin. Puis quelques secondes après, il se reprend, et rétorque : "Tout".

Le director's cut est infiniment plus convaincant, émouvant, impressionnant que la version cinéma, et devrait définitivement remplacer celle-ci. Le film a une dimension épique magistrale, une réflexion simple et profonde sur les guerres de religion, et même le fade Bloom ressort grandi de ce remontage. Tout comme Eva Green, qui prend une belle épaisseur dramatique dans les séquences avec son fils malade. Tout ou presque a été dit sur ce film : je confirme. C'est magnifique !


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