On l’oublie, mais Jean Painlevé est un homme à deux casquettes. Il y a le scientifique et il y a le poète, impressionné par l’école surréaliste.

Cette petite fiction est d’une totale simplicité et semble être juste l’occasion de filmer quelques passes de danse entre deux jeunes femmes. Rien de plus. Il est vrai que le scénario se réduit à cela.

Toutefois, il y a un décalage entre elles et le lieu de leurs danses. Un grenier dans lequel elles vont voir certains objets qui vont influencer leurs danses : une trompette militaire qui va susciter des images de combattants, une poupée, ou bien encore une toupie…

Le décalage devient peu à peu malaise et ses deux enfants (plutôt des jeunes femmes) semblent vite menacées d’être trop vivants dans un monde de souvenirs et de vieilleries. Leur danse devient une provocation, un défi de la vie et de la jeunesse face à des symboles du passé et de la nostalgie.

La plus belle provocation qui soit.