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Vladimir Pozner scénariste


De verdun, le 4 janvier 2020 à 20:07
Note du film : 4/6

Cette production fastueuse, mise en œuvre par Gaumont pour le grand et le petit écran, est une biographie de Marie Duplessis, demi-mondaine qui a inspiré à Alexandre Dumas fils le personnage de Marguerite Gautier. Ce n'est donc pas une adaptation du célèbre roman mais, comme l'indique le titre italien, La Storia vera della signora dalle camelie.

Le réalisateur de Bubu, Metello et L'héritage était l'homme tout indiqué pour mener à bien ce projet. Il s'agit à nouveau ici d'une reconstitution du XIXe siècle et la vie de Marie Du Plessis est assez trouble et tragique pour intéresser Bolognini: c'est une ambitieuse comme la Irène de L'héritage, qui s'est adonnée à la prostitution, thème déjà abordé dans La viaccia ou Bubu, pour réussir. La tuberculose qui emportera l'héroïne à 23 ans, est traitée de façon explicite.

Et force est de constater au vu du résultat que le metteur en scène et ses différents collaborateurs sont au sommet leur art: la photo de Guarnieri est très belle, les costumes de Piero Tosi sont somptueux, les décors de Mario Garbuglia sont remarquables et la partition de Ennio Morricone reste longtemps en tête.

Et l'interprétation est remarquable. Isabelle Huppert est parfaite dans un rôle difficile et même bluffante dans les scènes où elle joue une adolescente !! Les pointures qui l'entourent ne déçoivent pas: Fernando Rey, Bruno Ganz et surtout Gian Maria Volonte sont impeccables. Seul l'acteur incarnant Alexandre Dumas fils n'est pas à la hauteur.

Tout est marqué du sceau de la perfection cinématographique… Mais trop de perfection tue la spontanéité. L'ensemble se révèle au final un poil décevant car trop classique et trop attendu, y compris dans les scènes les plus crues. Cet aspect convenu s'explique sans doute par la forme adoptée, celle du biopic, entrecoupé de scènes de répétitions et de représentations de la pièce de Dumas fils.

Cela n'empêche pas La Storia vera della signora dalle camelie d'être une œuvre des plus estimables en raison de sa beauté et de son intelligence. Cette version de La dame aux camélias constitue également, avec La chartreuse de Parme réalisée l'année suivante, le testament artistique de Bolognini car ses films suivants, La vénitienne et La villa del venerdi, n'ajouteront rien à sa gloire.


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VOTE
De Arca1943, le 8 mars 2009 à 12:44

Venant de revoir enfin Le Bel Antonio qui est un sacré film, je me sens dans les meilleures dispositions vis-à-vis de M. Bolognini et je vote ! Le casting aussi y est pour quelque chose…


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