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Un monument à avoir chez soi


De Impétueux, le 8 juin 2012 à 09:39
Note du film : 4/6

Je ne tiens pas Tamatoa, à ouvrir au delà de ce que j'ai fait un sujet aussi brûlant que celui de l'Occupation. Je fais simplement remarquer que le meunier qui meulait la farine utilisée pour le pain des Allemands, les compagnies qui fournissaient de l'eau, de l'électricité, de ceci et de cela pourraient à ce moment-là être inquiétées. Et les directeurs de théâtre, les directeurs de musées, s'ils n'ont pas prêté la main aux déportations des Résistants et des Juifs, contribuaient à maintenir le moral des troupes allemandes.

L'Occupation, ce n'est plus la Guerre. On n'ose pas dire Hélas !, mais on est bien fondé à admettre que les choses sont plus claires quand on a les armes à la main, et qu'on est préoccupé de tuer le maximum d'ennemis, plutôt que lorsqu'on a l'ennemi installé chez soi, dans une sorte de paix fallacieuse où les frontières peuvent se brouiller. Et ce que nous pouvons le plus reprocher à Vichy, c'est précisément d'avoir introduit l'ambigüité fictionnelle d'un pays qui n'était plus en guerre.

Ce sujet, si vous le voulez, nous pourrions l'aborder dans une conversation privée. Si cela vous plaît, allez voir mon identité sur Mes chers amis.

Et je viens de regarder, à votre instigation, la séquence du déraillement : il est exact que les quelques instants qui le précèdent (par exemple la mise à feu des explosifs par les cheminots, mais aussi le dernier kilomètre parcouru par le train) se font sous le soleil, alors que le déraillement lui-même a lieu sous un ciel menaçant : il n'y a plus d'ombres. Mais est peut-être excessif de croire que la séquence eût été gâchée si le ciel s'était couvert auparavant…


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De Tamatoa, le 8 juin 2012 à 02:25

N'est ce pas à propos de ce film que Clément raconte cette fameuse anecdote : Pour la scène finale, le déraillement d'un train ( l'Apfelkern ? ) filmé avec trois caméras, tout s'est joué à deux, trois secondes près à cause d'un énorme nuage qui obscurcit le ciel une fois le dernier wagon au fond du ravin …Clément n'avait droit qu'à une seule et unique prise ! Le nuage serait passé deux secondes plus tôt, c'était fichu. Et il parait (je n'ai jamais vu ce film) que le nuage se voit parfaitement à l'ultime seconde de la séquence !

Je ne suis pas catégorique mais il me semble bien que cette anecdote célèbre vient de ce film…Vous confirmez ?

Soit dit en passant, ce que nous devons à tous ces inconnus, artisans de l'ombre, héros modestes, braves gens courageux… Oui, nous ne dirons jamais assez le tribu payé par ces inconnus de suie et de sueur, jamais rassasiés de sacrifices et d'héroisme, ce cortège d'ombres éloquemment évoqué par Malraux ,… rend absolument écœurantes les actions dressées par M. Alain Lipietz et quelques associations de fanatiques étasuniens qui ont attaqué les chemins de fer français prétendument complices des déportations.
Je vous avoue que, sans plonger dans les extrémités exprimées par Lipietz, je me suis quand même intérrogé souvent…Je ne sais plus qui avait soulevé cette question : Que pensait le chef de gare (car il y en avait un !) d'Auschwitz quand il voyait arriver les convois ?… On a jugé Maurice Papon pour avoir obeit aux ordres (!) de sa "fonction" et de sa hiérarchie. La SNCF, qui n'avait surement "pas le choix non plus" (!), n'a jamais été inquiétée. Elle a pourtant pleinement collaboré aux déportations massives. Mieux, (si je puis dire) elle a été rémunérée pour ça ! Il ne faut pas oublier que l'armée Allemande PAYAIT pour chaque juif déporté! Le prix étant basé sur le tarif ordinaire d'un voyageur ordinaire en temps de paix ! Et ça, Monsieur, personne ne peut le nier ! Sans parler de la publicité dégueulasse que la SNCF faisait en proposant au Allemands des wagons à bestiaux de "qualité" ! Et que je sache (je n'y étais pas !) les conducteurs de trains ne prenaient pas la route sous la menace d'une mitraillette ! Mieux, (si je puis dire encore) ils s'engageaient, contre monnaie sonnante et trébuchante, à livrer un maximun de juifs "vivants" à destination.

Aujourd'hui, le premier quidam venu peut faire un procès à la SNCF pour un oui, pour un non. Et beaucoup ont gain de cause. Je me garderai bien de juger une époque et des faits que je n'ai pas connu. Qu'est ce que j'aurais fait, moi ? (Air connu). Mais cette histoire de SNCF qui passe par les mailles d'un filet nauséabond, il y a un malaise …Vous me direz que ce n'est pas le seul qui plane encore aujourd'hui. Mais quand même : La grande SNCF…Fierté de notre pays..

Non, tous les trains n'étaient pas ceux de John Frankenheimer et tous les conducteurs n'étaient pas des Papa Boule


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