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Une zone imaginaire


De vincentp, le 7 juillet 2017 à 07:32
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Trois individus pénètrent au sein d'un territoire mystérieux, verdoyant, humide, caverneux, appelé "la zone", censé présenter un danger mais aussi exaucer les rêves de ceux-ci qui s'y risquent. Comme l'océan de Solaris, on ne sait si cette zone est réelle ou le fruit de l'imagination des visiteurs. Tarkovsky a déclaré à la sortie de Stalker (1979) que cette zone pourrait n'être qu'un espace imaginaire permettant de rendre les gens moins malheureux (propos énoncé au début du film par le "Stalker" -le passeur-). Le système soviétique de l'époque, très coercitif, a sans doute pesé dans la balance lors de la gestation du film, servant de trame de fond avec ses hommes de l'ombre, armés jusqu'aux dents. Le cinéaste, comme dans ses autres films, filme ses personnages en légère plongée, les mettant aux prises avec l'eau, la boue, la végétation. Ils sont observés, selon le documentaire de Chris Marker, depuis le point de vue élevé du christ orthodoxe.

C'est la création de toute pièce, avec une forte économie de moyens, et une écriture cinématographique de très grande qualité, de tout un univers, qui fait aujourd'hui tout l'intérêt de Stalker. Longs plans-séquence, sophistiqués et brillants (leur géométrie aurait un "impact métaphysique"), sons, couleurs et lumières étranges, déroulement du temps et représentation de l'espace particuliers (les personnages reviennent sur leurs pas en allant tout droit) : un univers onirique prend vie. Le cinéaste y introduit des propos existentiels sur la science et l'art, qui renforce l'étrangeté de l'ensemble. L'oeuvre est sans humour, austère, difficile d'accès. Tarkovsky se présente comme un héritier de Bresson et Dreyer. Stalker place le spectateur au coeur d'un univers hors-norme, sollicite son imaginaire (comme le fera plus tard David Lynch) et constitue une expérience cinématographique à vivre si possible devant un grand écran.


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De kfigaro, le 23 mars 2009 à 09:37
Note du film : 6/6

Un film très lent, onirique mais surtout très poétique, j'avoue ne pas avoir sérieusement cherché à comprendre l'arrière-plan métaphysique ou la critique du système communiste, je me suis plutôt laissé séduire par la poésie toute simple qui se dégage des scènes aquatiques ou tournées dans la nature. A revoir pour ma part car ça fait déjà quelque temps que je ne l'ai pas revu.


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