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De jipi, le 29 octobre 2007 à 08:46

"Cigarette presque consumée, bains de sang, émeutes urbaines, soldats pulvérisés, classes dévastées, débauches sexuelles, tranchées mortuaires, régime totalitaire, acharnement thérapeutique.

Alan Parker met en images le contenu interne d'un esprit en miettes brisé, sombre, ultra pessimiste cloîtré dans l'enfermement. Pink personnage emblématique d'une génération d'après guerre privée de lumière, brisée par l'absence du père mort au combat emmagasine des images cauchemardesques de souffrances non vécues, des folies et des angoisses héritées d'un géniteur absent, incubées pendant trente cinq ans se révélant dans des hurlements de décibels musicaux libérateurs réclamant entre deux crises de démences une chaleur maternelle et un retour à la position du fétus.

Les conditionnements programmés géométrie unique d'un mur aux multiples briques identiques se matérialisent dans la paranoïa d'une rock star dissimulée rivée uniquement au monde extérieur par l'entremise d'une petite lucarne constamment zappée. Les rares éveils sont destructeurs, un mur se révolte contre un autre mur, toutes les dépendances matérielles se détruisent afin de redécouvrir une certaine conscience de soi dans le vide de l'espace.

« The Wall » pratiquement sans dialogues est un film qui s'écoute, se lit, s'ingurgite de force comme une potion infecte. Le contenu est insoutenable, traumatisant, auto suicidaire. L'empreinte de la finitude dans un rouge vif porte des visages hideux, déformés, isolés, absorbés par la profondeur des abîmes.

Un quai de gare sans père engendre un traumatisme d'enfance, déroute le parcours d'un esprit vers l'exigence d'une notoriété insatisfaite ne conduisant que vers l'aliénation.

« Je n'ai nulle part ou aller « est sans contexte le message de cette œuvre noire interminable, un puits profond d'immondices sans garde fou."


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De arni parento, le 16 mars 2007 à 19:53

Assurément un chef d'oeuvre a voir et mais aussi a revoir pour percevoir ce que l'on a pas vu la première fois !…


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Une brique de plus dans le mur


De starlight, le 9 juin 2007 à 18:52
Note du film : 5/6

Pour fêter le 25 ème anniversaire du film d'Alan Parker, une nouvelle sortie en salle en date du 02 mai 2007 est venue apporter à tout un chacun le bonheur de voir ou revoir ce chef d'oeuvre…

Ce film a de particulier que la seule bande-son est formée de morceaux de l'Album des "Pink Floyd"… aucun dialogue conventionnel. Le film relate le cauchemar filmé, celui d'une "Rock-Star" nommée Pink Floyd qui, enfant, a perdu son père pendant la 2 ème guerre mondiale et les événements qui l'ont amené à construire un mur de protection autour de lui (la répression policière des mouvements étudiants, la rigidité du dogme religieux, l'amour qui fuit, l'incompréhension familiale, etc…). Pink mène une vie lugubre qui finit par le conduire à la drogue et la démence…

Cette histoire vaguement autobiographique (vie de deux des musiciens du groupe : Roger Waters et Syd Barret) nous conduit dans les profondeurs du psychisme humain.

les scènes filmées alternent avec des animations redoutables et efficaces signées Gérald Scarfe (l'un des plus grands caricaturistes anglais des années 60 – il a croqué notamment les "Beatles")…

Ce poème musical déprimant et suicidaire se veut une dénonciation des dogmes outranciers. Qui n'a pas en mémoire la célèbre chanson "Another brick in the wall"… cette supplique ne prône pas l'abolition de l'éducation, mais parle simplement du respect de l'individualité…

L'édition en DVD est très soignée et la bande-son superbe… à donner des frissons dans le dos !…

Un film-opéra que les jeunes générations devraient visionner… Un très beau film qui dérange et qui nous rappelle ce groupe mythique des années 60.


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