C'était ma première expérience d'un film indien et je ne savais pas trop à quoi m'attendre.

L'Inde étant un pays qui me fascine et me repousse à la fois, j'ai regardé d'abord d'un point de vue “socio-ethnologique”. Les vêtements magnifiques des femmes, les différences de classes, le grouillement des gens et des véhicules dans la rue jour et nuit, les écheveaux de fils électriques (sur lesquels la caméra fait de longs plans!), les habitats disparates. Mais aussi la télé, les voitures, les coupures d'électricité (!!).

Finalement, si on enlève le décor, l'intrigue pourrait se passer n'importe où en Occident. Une famille qui, à la mode du pays, organise le mariage (arrangé, bien sûr) de leur fille, avec tous les problèmes triviaux de ce genre de cérémonie: l'organisation, les frais, l'arrivée plus ou moins perturbée des membres de la famille, le qu'en dira-t-on et les problèmes intra-familiaux. On sent quand même la pudibonderie de l'Inde (les ébats amoureux d'un couple dans une voiture sont lourdement sanctionnés par la police), mais de quoi cette famille bourgeoise est-elle représentative?

Beaucoup d'ingrédients sont réunis pour que ça se passe mal, mais enfin tout se termine bien, à base de beaucoup de bons sentiments.