A propos du scénariste du film, Jean-François Tarnowski, un site Web, consécré à sa mémoire, vient de voir le jour : http://jftarno.free.fr

Depuis deux ou trois ans, il y a une certaine mode dans le cinéma français: "faire à l'américaine". Que ce soit les productions de Goldman (qui a fait le Seven à la française, c'est-à-dire les Rivières Pourpres et bientôt les Affranchis à la française, avec la mentale) ou bien, le fumeux Pacte des Loups ou bien encore Peut-être de Klapisch etc, etc.

Seulement, ces cinéastes frôlent sérieusement le ridicule qu'incarnait avec humour le facteur de Jacques Tati dans Jour de fête, qui voulait faire sa "tournée à l'américaine". Loin d'y arriver, il ne faisait que parodier les méthodes américaines…

La force du cinéma américain n'est pas d'abord et avant tout dans la mise en images, mais dans leur impressionnant savoir faire pour raconter des histoires, d'une manière touchante, passionnante et émotive.

Tant que l'on n'aura pas compris cela, un film français "fait à l'américain" sera ridicule.

Et le ridicule, le scénario de nid de guêpes y nage en plein dedans. Ce n'est que dialogues plats, personnages convenus, et situations clichées (ah! les méchants albanais!). Le scénariste, Jean-François Tarnowski est paraît-il un brillant professeur de cinéma dans une école privée peu brillante. Si ces talents pédagogiques sont peut-être avérés, tout cela confirme une chose: entre l'analyse (professorat) et la synthèse (créativité) il y a un monde, à croire que tous deux appellent deux parties bien différentes du cerveau!

Avec un tel scénario roublard et des personnages aussi mal construits, les acteurs ne peuvent guère faire quoi que ce soit pour sortir leur épingle du jeu. Samy Naceri fait une parodie de lui-même et prouve encore, s'il en était besoin, qu'il n'est l'acteur que d'un seul film : Taxi. Nadia Farès de nouveau embarquée dans un film d'action (après Les Rivières Pourpres) n'arrive pas à éviter le pathétique. Quant à Benoît Magimel, il s'en sort à peu près bien. C'est-à-dire qu'il limite les dégâts.

Reste la mise en scène, ou plutôt la mise en image, (tellement la direction d'acteurs laisse à désirer). Eh bien, elle est en effet efficace. Les choix d'axes de caméra, le travail sur les focales et le montage sont pertinents. Ce n'est pas nouveau, loin de là, mais c'est correct, tout comme est correct toute scène d'action d'un film de Van Damme. C'est bien fait, mais c'est creux.

A écouter et lire et les interviews du réalisateur, Siri on ne peut pas manquer de faire le rapprochement avec quelqu'un comme Christophe Gans (ce dernier ayant toutefois plus d'humour). Tous deux sont plongés jusqu'au cou dans le cinéma. Ils ont été tellement abreuvés d'images qu'ils n'ont pas réussi à les digérer. Ils ne parlent que par références aux styles des autres, sans avoir réussi à les assimiler pour donner naissance à un style propre. On peut ainsi s'amuser à référencer tous les plagiats. Pas un plan (ou presque) ne vient pas d'ailleurs.

Entre le récitatif et le créatif, il y a aussi un monde…

Bonjour à tous,

je m'appelle Nadia (comme Nadia Farès!) et je voudrais savoir

si Nadia Farès est bien la chanteuse Nadyia, qui cartonne en ce moment ?

Merci d'avance !

Au revoir et à bientôt !

Nadia