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De droudrou, le 3 novembre 2009 à 18:55

Coppola, cher Azurlys ! le film de Sofia avait suscité un grand débat !


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De Azurlys, le 3 novembre 2009 à 13:39

Pour DROUDROU :

Je ne compare pas Louis XIII et Jules César (dont on disait, vous le savez, "l'homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes"), mais il est patent que les dames n'attiraient guère ce fils d'Henri IV – à l'inverse de son père -, sans qu'il y ait eu, je pense, de réelle attirance pour le troisième sexe, et sans passage à l'acte. Cela ce manifesta sans doute de façon totalement platonique et surtout sublimé, selon Freud, et c'est manifesté sous la forme de quelques flamboyantes amitiés et des admirations profonde, (Cinq-Mars, par exemple). Toute autre comparaison entre les deux souverains, tellement éloignés dans le temps et… l'envergure, serait, bien entendu, impossible ! Louis XIII fut un monarque finalement sympathique (du moins, je crois), d'une discrêtion de violette, qui était épaulé par un premier ministre exceptionnel qui fut, sans doute, l'un des plus intelligents que la France ait compté (sur les doigts d'une seule main ?), avec Talleyrand. Il laissera dans l'Histoire un souvenir juste – et pour cause – et modeste.

Michel Audiard, qui avait assuré le dialogue des "Trois Mousquetaires" d'André Hunnebelle (1953), faisait dire au Narrateur, en voix off, (je cite) "Si Louis XIII n'a laissé dans l'Histoire qu'un souvenir très effacé, c'est sans doute qu'il lui était fort difficile d'être à la fois le fils d'Henri IV et le père de Louis XIV !". Il faut laisser à Audiard la responsabilité souriante de ce propos, mais c'est une remarque amusante, pas si éloignée de la réalité.

La même suspiçion concernait Henri III. Son entourage de "mignons", charmants ephèbes que le roi prisait fort, sont tous morts, l'épée à la main, à moins de vingt cinq ans, au service du monarque, ce qui laisse peu de place aux habituelles caricatures. Cela dit, je n'ai jamais tenue la chandelle, et ne sait exactement ce qui se passait de la ruelle à l'alcove. On peut toutefois ajouter que sa femme, Louise de Lorraine, semblait satisfaite de ses noces avec Henri III, et exprimait un amour sincère pour son époux. Qu'il y ait eu, du coté du roi, des glissades hors norme vers ses gitons, on peut le penser, mais Louise de Lorraine n'a jamais dissimulé les performances conjugales de son mari. A sa mort sous le poignard de Jacques Clément, elle se réfugia définitivement, pétrie de chagrin, à Chenonceau, pris le deuil blanc de la cour de France, se retira du monde et termina sa vie dans la charité vers les humbles, la prière et la pauvreté.

Et voilà ! Encore un message que je voulais tenir en peu de place, et vous me voyez navré de ce débordement…


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