The comeback est une série qui met immédiatement mal à l'aise. Le ton est aigre et revanchard, l'oeil que portent les auteurs sur le showbiz est certainement réaliste, mais d'une noirceur terrible. Comme dans The player, a-t-on vraiment envie de passer des heures en compagnie de ces gens-là ? D'épisode en épisode, les thèmes se précisent : attaque frontale contre la télé-réalité certes, mais aussi contre les comédiens en général. Valérie Cherish est une dinde idiote, prête à tout pour retrouver sa gloire passée, quitte à devenir "la femme-vomi" (voir la série pour comprendre). Les séquences de tournage de la sitcom sont pénibles par leur réalisme (les scénaristes littéralement abjects, les attachés de presse visqueux, les partenaires crétins, etc.), et l'identification est rendue impossible par la personnalité exaspérante de Kudrow, excellente car à mille lieux de la Phoebe de Friends, même dans ses maniérismes. The comeback est loin d'être une franche réussite, mais elle lève un coin du voile, sur un milieu souvent magnifié, ici montré dans toute sa mesquinerie. La mise en abyme est dans The comeback, un puits sans fond.