C'est l'un des meilleurs films de ces dix dernières années, tu as le rire, la poésie, l'inattendu, tu as de l'air, tu respires, tu navigues dans l'image, ce film te libère la tête, les yeux, l'esprit.

Jean-Jacques Arnal

cinelogs.com

Le réalisateur est sans aucun doute influencé par le cinéma de Jacques Tati. Il n'y a guère meilleure référence et loin de nous l'idée de transformer cette inclination en défaut. Du maître, on retrouve des personnages décalés et inadapté par rapport à l'univers qui les entoure, une mise en scène de plans larges, long en tête et en queue de plan, et surtout une post-synchro volontairement très plate de tous les dialogues, dialogues conçus avec une platitude également maîtrisé.

Le résultat est assez étonnant, souvent drôle, avec quelques moments très réussis. Seulement, la narration n'arrive pas à tenir la route. Il y manque à la fois de la folie et surtout une maîtrise narrative ici absente.

On sent qu'il s'agit ici d'un procédé qui est établi et que les scènes se succèdent dans un ordre que rien ne détermine (on image très bien des inversions de séquences, ça n'aurait rien changé). Du coup, plus le film avance plus on s'ennuie tant l'humour est toujours le même et les gags finalement prévisibles.

Le film au final n'est pas réussi, mais une chose est sûr, c'est que derrière ce film imparfait se cache un réalisateur qui a le grand mérite d'avoir son univers et qu'il mérite de suivre.