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Critique


De Impétueux, le 16 octobre 2011 à 18:40
Note du film : 3/6

Je suis assez de l'avis de celui qui a dit Meilleur est le méchant, meilleure est l'histoire (Hitchcock, je crois) ; on pourrait ajouter, surtout pour les films de genre (et Dieu sait si le giallo en est un, avec son atmosphère, ses codes et son style), que plus intéressante est la victime, mieux ça se porte (que la victime s'en sorte ou non, d'ailleurs).

Et l'on est bien conduit à constater, malheureusement que La fille qui en savait trop, malgré d'éminentes qualités, ne réunit aucune de ces conditions quasi obligées. Je n'évoquerai naturellement pas ici, pour ménager la curiosité de ceux qui voudraient s'aventurer dans le film de Bava, l'identité de l'assassin ; je puis simplement susurrer que la révélation finale est à la fois téléphonée et décevante, bâclée en tout cas.

Et puis la victime (qui s'en sort bien, que les âmes éprises de morale se rassurent !), une jeune étasunienne qui vient passer quelques semaines en vacances à Rome et se trouve entraînée dans une suite de péripéties angoissantes, l'héroïne, donc, est bien mignonne, mais absolument insignifiante. On est loin, avec cette Leticia Roman, de l'inquiétante beauté de Barbara Steele, dans Le masque du démon. On n'est pas même au niveau de Daliah Lavi, dans Le corps et le fouet ou de Claudine Auger dans La baie sanglante. Quant au jeune premier, John Saxon, il a presque autant de personnalité qu'un verre d'eau sucrée.

Partant de là, on ne peut pas vraiment arriver à un film passionnant, mais ce diable de Bava parvient tout de même à tirer largement son épingle du jeu, grâce à son sens inné des atmosphères, des brumes, des fumées, des décors…

Rien ne manque, d'ailleurs, de toute la grammaire habituelle du genre : orages, chats mystérieux et furtifs, pièces plongées dans un clair-obscur de grand effet, lune fatidique, pavés luisants, allumette craquée dans une nuit suffisamment propice pour ne pas dévoiler les traits du fumeur, rais de lumière menaçants sous la porte close… et nuisette sexy de l'héroïne. La panoplie est là, les couteaux plantés dans les dos sont bien visibles et il y a ce procédé qui marche toujours des fausses menaces qui aboutissent à un gag alors que le crime, lui, surviendra inopinément.

C'est du film de série, qui fonctionne bien, qui fait plus que se laisser voir, mais qui n'est regardable que par qui n'attache pas trop d'importance à la vraisemblance (même en 63, je doute que l'escalier qui relie la Trinité des Monts à la place d'Espagne soit assez déserté pour qu'on puisse y transporter des cadavres avec une certaine facilité) et qui est suffisamment bon public pour surmonter mines faussement naïves et coups de théâtre largement attendus.


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De verdun, le 21 septembre 2008 à 14:28
Note du film : 3/6

Je suis fan de Bava, notamment de films qui ne sont pas forcément très appréciés sur ce forum comme Les trois visages de la peur ou Le corps et le fouet.

Pourtant, ce film ne m'a laissé aucun souvenir.

Typiquement le genre de film pour lequel une re-vision s'impose.


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