On pense tout du long à un Pleasantville, à la sauce zombie, et l'univers ripoliné joliment recréé est immédiatement convaincant. Satire de la famille américaine, du fascisme, de la folie des armes, éloge de la déviance (les morts-vivants deviennent objets de désir !), Fido ne sombre jamais dans l'outrance et le mauvais goût, et permet de retrouver d'excellents acteurs comme Dylan Baker ou Billy Connolly hilarant en zombie au coeur tendre. Drôle, tendre, gore, irrévérencieux, Fido vaut le déplacement, et confirme l'étonnante santé du film de zombies, devenu un genre en soi.
Mais voilà qui est appétissant comme tout ! Shawn of the Dead aurait-il trouvé son maître? Et rappelons au passage que la France n'est plus terre vierge en matière de films de zombies : avec Les Revenants, elle a fait fort ! Pourquoi pas un sequel, tiens, qui retracerait l'histoire (future) du mouvement de libération des zombies et sa lutte contre les préjugés et l'exclusion, la discrimination à l'embauche, etc, jusqu'à l'élection d'un premier zombie au Parlement français ?
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