Bon, c'est LARGEMENT supérieur au précédent opus. Disont que le premier film ressemblait à un sketch de "Casino Royal" super étiré, mais avait la fraicheur des premiers pas, ainsi que plusieurs gags franchement amusant. Le second film échouait lamentablement à surdévelopper cet univers de Myers et l'ensemble faisait pathétiquement du surplace lourd. A l'évidence, les limites du filmage fonctionnel et mou du réalisateur Jay Roach incapable de suivre un véritable délire dans un univers crée de toute pièce.

Les choses sont différentes dans ce "Goldmember" puisqu'ici il n'y a plus aucune bases ni structures concrêtes. Le film commence comme une mise en abyme/parodie toute droit sortis d'un sketch de mi-temps du super bowl, avec son quota de stars en caméos (c'est d'ailleurs assez impressionnant). Pour la suite Myers ne lésine pas à déstructurer tout son univers via l'auto-citation détournée et la destructuration de ses personnages. Les logiques n'ont presque plus rien de cinématographiques. Le filmage anonyme de Roach n'a quasiment plus d'importance puisque tout repose sur le contenu d'un énorme show inégal mais sans queues ni têtes ou l'on sautille constemment entre toute les formes de spectacles et d'enterteinment américains: MTV, real tv (les Ozbourne interviennement), blockbuster et l'ambryon d'Austin Powers encore visible mais plus pour longtemps sans doute. C'est continuellement sympathique, et contrairement au film cynique et calibré dans sa "merde volontaire flashis" de McG, il y a là un vrai désir de s'amuser et de délirer, une énorme tandresse, présente auparavant dans les deux précédents mais qui ici s'expriment au maximum. En tant qu'entertainer, Myers a réussi à se débarasser du cinéma pour s'exprimer au mieux. Il reste toujours l'impression de quelque chose de moyen, mais le fait est que ça fonctionne beaucoup mieux dans cette totale liberté d'action.

Certaines scéquences de "Goldmember" sont totalements hilarantes: mentions spéciales à l'académie d'espionnage, le faux clip rap, les culottes de sumos et les scéquences musicales très chouettes. Sinon, Myers se plait comme souvent à étirer une scène avec ses échanges verbaux interminables autour d'un gimmicks, et à lancer des fous rires interminables. Beyoncé n'est pas la plus grande découverte en matière d'actrice mais elle est adorable dans ce film… Myers et ses quatres rôles s'en donnent à coeur joie: le Goldmember battave est véritablement exellent. Michael Caine dans le rôle de Nigel Powers était une superbe idée, mais ce dernier, bien que rajeuni et très en forme, n'a guère le loisir de s'exprimer dans ce grand bazar ou Myers et ses personnages multiples font régner la loi. Enfin voilà, un bon divertissement sans queue ni tête… Et puis voir Spielberg se faire reprocher par Myers qu'il n'y a pas assez de "Mojo" dans son film, hum, c'est délicieux