Vision cinématographique presque "documentaire" de ce récit. L'atterrissage de la fusée et l'ouverture de la porte semblent filmés en temps réel, comme un véritable reportage de télévision, ce qui rend l'attente presque insupportable. Au fur et à mesure que le personnage perd ses caractères d'être humain, sa présence n'est guère plus évoquée qu'en caméra "subjective", sauf la séquence finale qui me paraît se référer aux romans de H.P. Lovecraft – la séquence du zoo, au milieu des cages où hurlent de peur les animaux est, à cet égard, assez hallucinante. Paradoxalement, car alors tout – la chose horrible – se situe en hors champ… dans l'inconscient du spectateur. La référence au "Frankenstein" de Whale est plus qu'évidente dans la séquence de la rencontre avec la petite fille…

Bref, j'ai conservé un excellent souvenir de ce film que j'avais vu voici près de cinquante ans dans une salle pleine à craquer, au milieu d'un public jeune et populaire, frémissant de peur et d'angoisse…