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Avis


De verdun, le 7 mars 2011 à 23:11
Note du film : 4/6

3,5 sur 6

Effectivement c'est un film très imparfait mais très intéressant quand même.

Sur le plan cinématographique, on peut regretter une photo vieillote, un style documentaire empreint d'une réelle platitude, que viennent troubler quelques séquences assez sanglantes de fusillade. Le récit est plutôt clair mais quelques séquences maladroites exposant diverses magouilles brouillent sérieusement le message. Dommage car l'excellent Adalberto Maria Merli, déjà adversaire de Delon et surtout de Belmondo dans Peur sur la ville fait un très crédible mafieux.

S'il est loin d'un Petri, s'il n'est même pas au niveau du Boisset des bons jours, le cinéaste a quand même réussi à retranscrire une atmosphère de peur et de paranaoïa. C'est le genre de film où l'on connaît hélas la fin, on sait très vite que la mafia vaincra grâce au manque de volonté politique. Et puis on sait aussi qu'elle est toujours présente en 2011.

Mais surtout on est fasciné par le destin de ce préfet joué par un grand Ventura, dans ce qui est sans doute son dernier rôle. Ce beau personnage est magnifiquement servi par le charisme irremplaçable de cet acteur immortel. Ce militaire qui fait fi des contingences fascine longtemps après que l'on a vu le film… Rien que pour ça, chapeau bas !!


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De Arca1943, le 7 février 2008 à 04:48
Note du film : 3/6

Ah certes, Giuseppe Ferrara n'a pas inventé la roue. Mais au moins, il va s'améliorant ! Car avant ce Cent jours à Palerme, j'avais vu de lui Cruauté Impitoyable Autorisée (où s'était compromise Mariangela Melato !), un pseudo-documentaire à hurler de rire sur les agissements maléfiques de la CIA, comme son titre l'indique. Pendant tout le film, je m'attendais à ce qu'on finisse par nous dire que telle inondation, tel tremblement de terre était le fruit des agissements de l'impitoyable et cruelle agence. Comparé à ça, Cent jours à Palerme est un bien meilleur film ! Et à son tour L'Affaire Aldo Moro marquait une claire amélioration sur le précédent, même si, à l'évidence, ce réalisateur n'ira jamais à la cheville des Rosi, Petri, Pontecorvo ni même Damiani ou Montaldo. Je n'ai pas vu d'autre film de Giuseppe Ferrara

Cela dit, Cent jours à Palerme, pour peu que je m'en souvienne, était un film correct sur le plan biographique et sur les faits de base. Ainsi, la toute jeune épouse du général (ah, qu'elle est belle Giuliana De Sio !) n'est pas une invention des scénaristes. Le film évoque au passage deux assassinats qui contribuèrent (c'est au moins ça) à faire bouger l'État : celui en 1981 du président de la région de Sicile, le démochrétien Piersanti Matarella, et celui en 1982 du spécialiste ès mafia de l'Opposition officielle, le communiste Pio La Torre. Le film a d'ailleurs un petit côté propagande commémorative de derrière les fagots et lors des funérailles de La Torre et de son chauffeur, on a droit à un court extrait du discours d'Enrico Berlinguer (mais bon, c'est quand même moins pire qu'un discours de Marchais). Quoique la couleur politique n'est pas tout puisque le Canada et le Québec ont adopté au cours des dernières années, pour lutter contre l'emprise des bandes de motards criminalisés sur le trafic de la drogue, une série de lois qui semblent le décalque des fameuses lois La Torre contre la mafia (avec entre autres l'équivalent du délit d'appartenance à la mafia). Dès son arrivée à Palerme, Della Chiesa a demandé que les lois La Torre, déposées au Parlement depuis un bout de temps, soient adoptées et appliquées, mais elles ne le furent finalement qu'après l'assassinat du général.

Mais pour en revenir au film, toujours dans mon souvenir, les dialogues étaient parfois maladroits et didactiques, la photo affreusement terne et le budget pas fameux. Une scène dont je me rappelle – puisqu'on évoquait Giuliana De Sio au coin du feu – c'est quand la jeune épouse du général pète les plombs et décide de quitter la Sicile. Ce n'est pas tant qu'elle a peur (sinon, elle ne serait même pas venue) mais plutôt qu'elle vient de voir les titres des journaux dans leur kiosque : « ET DE 47 ! » titre cyniquement le journal qu'elle a en main. Enfin, je ne me souviens plus des chiffres, mais c'est le morbide décompte par les médias des victimes de la mafia qui la fait décamper. Je pense me rappeler que c'était une bonne scène – mais je peux me tromper !

Je crois me souvenir aussi que Stefano Satta Flores n'était pas particulièrement à l'aise. J'avais regardé le film jusqu'au bout grâce à Lino Ventura, tout à fait à sa place en général des carabiniers.

Pour un film de la même veine, mais beaucoup plus réussi, et racontant une histoire curieusement semblable, voir L'Affaire Mori (disponible sur DVD en France ! On croit rêver !)


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