Commissaire Juve :

"-Mais y dit comme moi, Tatapatoi j'sais pas quoi !… Y dit comme moi !!… Alors là, y m'épate, y m'épate, y m'épate ! Mais y m'épate !!!-"

Je suis plutôt bon public, mais là, euh… Même s'il y a des films beaucoup plus gores, vraiment malsains, je résumerais par : festival de barbarie et de violence gratuite. On n'est pas tout à fait dans la pornographie sanguinolente, mais on s'en approche. La fin de l'histoire relève pratiquement de la partouze avec armes à feu.

Bon, pour nous résumer : Dieu s'exprimant par le biais d'un métier à tisser (sic !), et en langage binaire (normal), ordonne à une confrérie d'assassiner des quidams. Quand les tueurs sont blessés, ils sont régénérés dans des baignoires médicinales, et quand ils deviennent très très bons, ils arrivent à donner à leurs balles une trajectoire incurvée fort pratique. Rien que de très banal, en somme…

Wanted est un grand n'importe quoi, dans la foulée de Matrix, dont la seule originalité est d'avoir choisi pour héros un "geek" insignifiant et brimé, un raté pathétique, peu à peu transformé en émule de Rambo. Pas de quoi remplir un long métrage, on est d'accord ! Alors c'est bourré jusqu'à la gueule de travellings vertigineux, de cascades virtuelles, de "wooosshhh" multidirectionnels dans la bande-son, et cela fait illusion un moment. Certaines séquences comme l'accident de train sur le pont sont même carrément réussies. Mais Angelina Jolie en flingueuse anorexique, et Freeman qui se pastiche lui-même, en deus ex machina tireur de ficelles, ne se foulent pas, et Terence Stamp apparaît dans deux séquences, avec l'air de s'en fiche royalement. Remarqué dans Le dernier roi d'Ecosse, le jeune McAvoy est heureusement sympathique et crédible, dans un rôle omniprésent.

A voir en fait, à condition de ne pas tenter d'y comprendre quoi que ce soit.