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Polar francophile


De verdun, le 10 juin 2014 à 18:09
Note du film : 4/6

Succès en salles à sa sortie, vu jadis à la télé, un peu oublié aujourd'hui malgré sa disponibilité en dvd.

Le film est en effet très curieux dans la carrière d'Aldrich: on retrouve bien ses comédiens fétiches comme Eddie Albert et Ernest Borgnine, son chef-opérateur et son compositeur habituels, respectivement Joseph Biroc et De Vol et un thème qui se prêtait à la hargne du cinéaste, c'est-à-dire le dégoût devant une corruption généralisée.

La cité des dangers tranche par sa tonalité élégiaque et mélancolique.

Le héros, interprété par un excellent Burt Reynolds en total contre-emploi, est un flic lassé de la violence inhérente à la société américaine et rêve d'évasion dans les films de Lelouch, les chansons d'Aznavour et dans les bras de sa compagne qui est call-girl mais a les traits de Catherine Deneuve. Le film a beau dater de 1975, on est vraiment aux antipodes de l'inspecteur Harry, aussi bien dans le rythme ici très lent, dans la psychologie, l'enthousiasme et un certain goût de la violence percutante.

Ce n'est vraiment pas le film que je conseillerai aux novices pour découvrir l'oeuvre d'Aldrich en raison de ses temps morts, de sa quasi-absence de rage, hormis dans le personnage de père vengeur incarné avec talent par Ben Johnson. C'est l'une des très rares fois où le cinéaste choisit de faire d'une histoire d'amour le coeur de son oeuvre.

Le film est également extrêmement classique dans sa forme, après une ouverture tonitruante qui laissait présager un résultat tendu de bout en bout, comme l'était Plein la gueule, précédent opus du tandem Aldrich/Reynolds. Il déconcerte par la façon de traiter par dessus la jambe son intrigue. Aldrich traitera l'année suivante la corruption du monde via un ultimatum des trois mercenaires beaucoup plus prenant. Et quelques effets visuels, notamment les surimpressions exprimant les pensées des personnages, ont vieilli.

Malgré ce côté peu aimable, on peut aussi être séduit par la petite musique vénéneuse que distille le film. Son ambiance le plus souvent nocturne. Son aversion pour l'héroïsme et la misogynie, à l'inverse de bien des polars de la même époque en fait une oeuvre assez précieuse.

Le film s'inscrit toutefois dans le désenchantement post-watergate ayant marqué le cinéma de la même époque.


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De Arca1943, le 28 juillet 2004 à 03:32

Va bene, je veux bien voter même pour ce polar plutôt artificiel, parce qu'il attrapait quelque chose du malaise urbain façon mid-seventies. A plus forte raison, pour l'excellent Emperor of the North Pole (encore un de mes flms coups de coeur, du grand Aldrich). Et sans hésiter aussi pour l'hilarant Rabbin au Far West.

Mais par contre, en toute franchise, The Choirboys est vraiment, mais vraiment nul. C'est une "daube", comme vous dites en France. Celui-là, qu'il reste donc au fond de son oubliette !

Arca


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