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satan


De verdun, le 24 mars à 13:16
Note du film : 5/6

A Berlin en 1945, juste après l'armistice, six anciens soldats allemands s’engagent dans une périlleuse mission de déminage. Au milieu des ruines, le danger est permanent et tous n’en sortiront pas vivants. Ils passent un accord au terme duquel chacun s'engage à verser la moitié de sa paie dans une caisse commune qui sera partagée entre les survivants…

Tout près de Satan est un film maudit dans la carrière de Robert Aldrich, tourné à une époque (1959) où le cinéaste connaissait une traversée du désert après des débuts fulgurants. En rupture avec les studios américains, Aldrich et Jack Palance acceptent l'offre d'une firme anglaise surtout connue pour ses films fantastiques, la Hammer. Mais le tournage à Berlin est mouvementé. Aldrich, doit se familiariser avec les méthodes de tournage européennes et finit par se fâcher avec Palance en raison de divergences concernant le scénario. De plus, le producteur Michael Carreras opère de sévères coupes dans le montage pour aboutir à une durée de 90 minutes.

Malgré sa genèse compliquée et le fait qu'il soit resté longtemps invisible, Tout près de Satan se révèle être un très bon film. On retrouve ce qu'on aime dans les grands Aldrich: une vision percutante des rapports entre individus servie par une réalisation efficace. La superbe photo en noir et blanc de Ernest Lazlo, le soin apporté aux cadrages et le décor apocalyptique d'un Berlin en ruines donnent à Tout près de Satan une ambiance unique. Dans un des commentaires précédents, Jarriq écrivait: Dans cette histoire de démineurs, l'originalité vient du fait que Palance joue le héros et Jeff Chandler le méchant. Deux contremplois d'un seul coup…. Force est de constater que ce double contremploi marche parfaitement: Palance est excellent dans le rôle d'un héros fragile et tourmenté face au bellâtre cynique personnifié par Chandler.

Bien sûr quelques scories sont à déplorer. Les enjeux semblent parfois obscurs en raison des coupures ayant affecté le montage. Par ailleurs, Martine Carol, qui incarne la femme que les deux protagonistes aiment tous les deux, est peu convaincante.

Dans la filmographie de Robert Aldrich, le méconnu Tout près de Satan m'a paru supérieur au renommé Le grand couteau. C'est la preuve une fois de plus qu'il faut aller voir les pépites invisibles et se méfier des hiérarchies préétablies. L'histoire du cinéma est à refaire…


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De david-paul, le 13 mars 2005 à 11:33
Note du film : 5/6

Pourquoi pas une réedition ? Cela semble possible… Jack Palance joue bien, non? Alors que demande le peuple ?


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