Ådalen '31 (1969) raconte l'histoire d'une grève ouvrière emblématique en 1931 en Suède se transformant en bain de sang et impactant l'histoire politique et sociale du pays sur plusieurs décennies. La force du film réside dans son style. Bo Widerberg, scénariste et réalisateur, croise des éléments contraires : un cadre bucolique, onirique et féérique, éclairé par un douce lumière (il est question de la peinture impressionniste, de Renoir et de Manet), et une violence sociale intériorisée et sourde. Selon Widerberg, le problème réside dans des écarts d'instruction, qui provoquent des logiques antagonistes et une communication impossible. Il faut ajouter à cela un caractère énigmatique des personnages, des enchainements de péripéties dont il faut déchiffrer le sens. On a affaire à une oeuvre cinématographique de poids, qui impose à l'époque son concepteur principal comme un artiste de premier plan, avec probablement une influence sur d'autres réalisateurs : on pense à Peter Weir (Picnic à Hanging Rock par le climat) ou Tarkovski (Le miroir) -par la dimension onirique et bucolique-. Ådalen '31 a été "grand prix du festival du jury" à Cannes en 1969 (récompense décernée depuis 1967 par le jury des longs métrages du Festival de Cannes à un film de la compétition ayant manifesté le plus d'originalité ou d'esprit de recherche).
Un rare exemple de presse française unanimement élogieuse à l'époque de la sortie du film ("Le Monde", "le Figaro", "La Croix", "Les cahiers du cinéma", "L'express").
https://www.allocine.fr/film/fichefilm-5(..)
Je l'ai vu en ciné club en 1969 ou 1970.
Et depuis, j'espère toujours qu'il soit diffusé à la TV, même à une heure tardive.
A mon sens, il n'a rien perdu de son actualité. Ce n'est quand même pas une raison pour boycotter ce réalisateur. Il doit y avoir de sordides questions de droits.
Mais, patience…
Karel
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(1969) raconte l'histoire d'une grève ouvrière emblématique en 1931 en Suède se transformant en bain de sang et impactant l'histoire politique et sociale du pays sur plusieurs décennies. La force du film réside dans son style. 
scénariste et réalisateur, croise des éléments contraires : un cadre bucolique, onirique et féérique, éclairé par un douce lumière (il est question de la peinture impressionniste, de Renoir et de Manet), et une violence sociale intériorisée et sourde. Selon Widerberg, le problème réside dans des écarts d'instruction, qui provoquent des logiques antagonistes et une communication impossible. Il faut ajouter à cela un caractère énigmatique des personnages, des enchainements de péripéties dont il faut déchiffrer le sens. On a affaire à une oeuvre cinématographique de poids, qui impose à l'époque son concepteur principal comme un artiste de premier plan, avec probablement une influence sur d'autres réalisateurs : on pense à Peter Weir (
par le climat) ou Tarkovski (
-par la dimension onirique et bucolique-. Ådalen '31 a été "grand prix du festival du jury" à Cannes en 1969 (récompense décernée depuis 1967 par le jury des longs métrages du Festival de Cannes à un film de la compétition ayant manifesté le plus d'originalité ou d'esprit de recherche).