Cette comédie plaisante de Mike Leigh sort des sentiers battus ! Avec comme moteur narratif le style si particulier de l'auteur (scénariste-réalisateur), lequel s'attache tout d'abord à créer une atmosphère, reposant sur les notes de musique d'une BOF guillerette (violons-clarinette), et sur une grande variété de décors urbains, tantôt paisibles, tantôt agressifs (cf les séquences de friches urbaines). A décrire en parallèle, de façon très fouillée, une situation sociale donnée et le cheminement intellectuel de différents personnages plongés au sein de celle-ci. Cela par le biais d'une suite d'actions anodines.
Les péripéties au sein de la banale leçon collective de flamenco mettent par exemple en évidence la nécessité de disposer de moyens institutionnels pour crever des abcès psychologiques récurrents. Cette danse ibérique libère le quidam de sentiments refoulés. On martèle le sol pour que s'échappent de son corps les blessures sentimentales.
Les anglais doivent utiliser -on le comprend- tout l'arsenal culturel, social, artistique, mis à leur disposition pour réguler au mieux la vie sociale : cela va de la tasse de thé rituelle autour de laquelle chacun se retrouve et papote, jusqu'à l'assistant social en action… en passant par la leçon artistique cathartique dont Mike Leigh se fait ici le hérault via Be happy.
Page générée en 0.0021 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter