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Suffrage nippon


De Arca1943, le 31 mai 2009 à 23:25
Note du film : 4/6

C'est un film magnifique par certains aspects, foisonnant et coloré, avec une bande sonore qui passe avec une aimable aisance du jazz syncopé à la musique traditionnelle japonaise et vice-versa. Histoire d'une révolte de saltimbanques contre un ordre ennemi des plaisirs et de la beauté (ère Tempo, première moitié du XIXème), Buraikan est un film choral. S'y entrecroisent plusieurs histoires à la tonalité diverse. Il y a une comédie où un cabot de troisième ordre (voir message précédent) est aux prises avec une maman fort encombrante et une promise (ardente Shima Iwashita) très déterminée ; il y a une tragédie centrée sur l'histoire d'un homme (touchant Shoichi Ozawa) dont la famille a été tuée par des usuriers pendant sa longue absence, absence destinée justement à trouver l'argent nécessaire ; il y a une intrigue de cour où une espèce de moine surnommé le buraikan (solide Tetsuro Tamba) s'efforce de saper en sous-main l'autorité du très réactionnaire seigneur, dont la censure bannit presque tout, y compris des pans entiers du répertoire théâtral. Bien sûr les fils de ces différents récits vont se croiser et se recroiser pour aboutir à un très plaisant finale ; mais ça reste un scénario assez décousu, et l'intérêt vacille pendant quelques scènes dont on se demande ce qu'elles ajoutent à l'ensemble. Le film dure une heure trois quarts, je l'aurais bien vu à une heure et demie pile.

La mise en scène est légère et raffinée, le propos historique très instructif et les comédiens sont tous excellents, à commencer par Tatsuya Nakadai qui montre ici ses dons trop rarement utilisés pour la comédie, avec ce personnage de bon-à-rien sympathique, parfois arroseur et parfois arrosé.

Tout bien considéré, ça vaut la peine d'être vu – et donc, de sortir en France sur DVD.


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De Arca1943, le 31 mai 2009 à 05:34
Note du film : 4/6

Tatsuya Nakadai dans ce film incarne un mauvais acteur, poseur et m'as-tu-vu, qui à trente ans passés habite toujours chez sa maman. Au début du film on le voit utiliser deux fois le même baratin pour essayer d'emballer une fille, sans grand succès. Il se pointe ensuite à la porte d'un théâtre, et déclare tout de go au type qui garde l'entrée à quel point il est un grand acteur et comme il a hâte de se joindre à la troupe et de retrouver son image sur les portraits d'acteurs. Malheureusement, répond l'homme, les portraits d'acteurs viennent d'être interdits. Après que la troupe de théâtre eût refusé son inestimable concours, nous retrouvons notre héros à la maison avec maman, se mirant dans une glace portative. « Pourtant, avec ce visage, je suis sûr que je pourrais être acteur », dit-il en prenant des mines avantageuses.

Voilà, ceci était mon sommaire (très sommaire) des dix premières minutes. Je dois aller me coucher et je reprendrai mon visionnement un soir où je serai moins fatigué. Cela dit je m'endors le sourire aux lèvres !


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