Le Brady…? Le cinéma appartenant à Mocky ? Celui-là même ? On raconte que cet animal payait des étudiants pour former une file d'attente devant son cinéma, voulant ainsi faire croire que son film avait du succès. Est ce vrai ?
Arca: "Et ce petit film de peur…" AlHolg: "Je dirais plutôt de tension trouble et d'ambiance !"
C'est que tes nerfs sont plus solides que les miens !
Le rouge au front, je confesse qu'il m'est arrivé plus d'une fois (récemment peut-être moins) de hurler littéralement en pleine salle de cinéma. Ça a commencé ado : l'image-choc finale de Carrie, certain effet-choc sous-marin de Jaws ou tel repas inopiné où quelque chose se met à bouger qui n'est pas censé bouger dans Eraserhead, mais aussi des films certainement moins bons, plus anodins ou moins connus (comme l'étrange série B Phantasm) sont susceptibles, au détour d'une séquence, de me traumatiser. Je suis le spectateur idéal de ce genre de film.
Et pour ce film-ci ? Eh bien c'est à l'asile, quand Daniel Craig visionne une certaine vidéo de surveillance que le psy insiste pour lui montrer. AAAAAAH ! Zut alors, un cri m'a encore échappé (mais heureusement je n'étais pas en salle).
Alors disons donc : un film de peur pour moi, un film de tension trouble et d'ambiance pour les spectateurs qui ne sont pas des couards !
« …au parcours erratique si l'on excepte My Left Foot, In the Name of the Father, In America et Brothers… »
Ça nous fait quand même pas mal d'exceptions ! Et ce petit film de peur est fort ingénieux.
Je ne peux m'empêcher d'être admiratif : comment fait-on pour réussir encore à tricoter une nouvelle variation, même modeste, sur ce genre de thème sillonné et re-sillonné par le cinéma tant américain qu'asiatique qu'espagnol récent ? Et pourtant, ils y arrivent !
Maison au passé trouble, tueur psychiatrisé, sous-sol inquiétant, petites filles fantômes, j'ai vu ça je ne sais combien de fois ! Mais il s'agit de savoir brasser ces vieilles cartes pour obtenir, ma foi, une bonne main.
Je n'aurais sans doute pas loué le DVD de Dream House n'eût été son casting de… rève : Daniel Craig et Rachel Weisz (qui sont monsieur et madame à la ville) et Naomi Watts en guest star qui plus est. La trajectoire du personnage incarné par Craig est somme toute assez éberluante, mais tout se tient. L'émouvante Rachel Weisz incarne la femme idéale avec simplicité et intensité. Naomi Watts est excellente dans le rôle de celle qui sait tout sans vraiment le savoir. Les petites filles sont très naturelles.
Les scénaristes m'ont bien eu et je les en félicite. À défaut d'être très personnelle, la réalisation de Jim Sheridan est soignée et efficace, avec ici et là des détails surprenants qui relancent la tension à point nommé. Dans ce genre de cuisine, tout est affaire d'agencement, et le résultat est tout à fait comestible.
Un divertissement à frissons sans profonde résonance, mais que je recommande à ceux qui comme moi ont besoin d'oublier leur vilaine grippe l'espace de deux heures.
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