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.... les plus belles du monde !


De Nadine Mouk, le 17 décembre 2015 à 16:21
Note du film : 5/6

Ne surtout pas vous fier à l'affiche imbécile de ce film ! Il est même très étrange que les producteurs ou les distributeurs (qui s'occupe de ça ?) soient aussi négligeants dans ce domaine. Ne savent-ils pas qu'une affiche peut figer le sort d'un film à jamais ? Mais laissons cela… J'ai donc visionné, hier au soir, cette Maman et ma surprise fut de taille. Sur un scénario grinçant, retors, aux détours surprenants, trois magnifiques comédiennes assurent le show. A tout seigneur tout honneur, évoquons d'abord la Balasko. Celle qui sait. Qui sait où poser le pied, où poser le regard, où poser sa gouaille. Il faut dire qu'elle se pose un peu là, la Balasko. Énorme ! Dans tous les sens du terme. Accomplie. Nous offrant ses rondeurs sans problèmes comme signature de son immense talent. Maman acariâtre qui n'a pas aimé ses filles, elle proteste, ment, renie, joue sur tous les registres que lui offre son métier qu'elle maitrise à la perfection. Devant elle, une Mathilde Seigner un peu attendue mais parfaite dans son rôle de fille méprisée mais surtout une Marina Fois crevant l'écran d'un talent que l'on n'attendait pas dans ce genre d'histoire. Bien loin à présent de ses facéties avec les Robins des bois de ses débuts, elle se révèle magnifique de vérité. Plusieurs scènes clé lui sont confiées qu'elle porte aux nues avec une efficacité redoutable. Quel beau, quel admirable papillon est sorti de la chenille insignifiante (même si parfois très drôle) qu'elle était à ses débuts.

Côté scénario, une simplicité apparente ne doit pas nous faire oublier le drame latent qu'il évoque et les malaises qui en découlent… C'est très cru. Grinçante comme les chaines que Josiane Balasko rattache à sa maternité reniée, l'histoire nous tient en haleine, non pas d'une fin prévisible, mais du pourquoi cette volonté de fer (!) à forcer une mère à vous aimer… Balasko, enchainée à une ancre de bateau, retenue prisonnière par ses filles qui veulent savoir et comprendre ce mépris maternel, oui, c'est énorme ! Il y a là un côté La quatrième dimension qui peut ou nous enthousiasmer ou nous faire fermer notre poste de télé. Moi, j'ai adoré ! Avec des dialogues secs, fusants, sans fioritures. Et, derrière les chaines , des décors magnifiques. Certes, tout n'est pas parfait dans cet étrange discours de la vie. Il y aurait mille choses à dire sur ce film, que je ne suis pas capable d'exprimer vraiment. Au-delà du sujet délicat et grave, je ne retiens que la performance inouïe d'un trio d'actrices magnifiques ! C'est un huis-clos de toute beauté. Absolument, décidément tourné vers l'incontestable talent de chacune !


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