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Le film à sketches du cycle Corman-Poe


De verdun, le 19 mars 2020 à 23:21
Note du film : 5/6

4,5/5.

Avec L'empire de la terreur, sorti en 1962, Roger Corman adaptait pour la quatrième fois Edgar Poe après La chute de la maison Usher, La chambre des tortures et L'enterré vivant.

L'empire de la terreur se compose de trois sketches de qualité variable, comme souvent dans ce type de films, mais on ne s'y ennuie à aucun moment.

1°) Morella : La femme de Locke ressuscite en se réincarnant dans le corps de sa fille. Un sketch intéressant en raison de son atmosphère très sombre mais l'ensemble ressemble beaucoup trop à La chute de la maison Usher pour emporter l'adhésion.3/6.

2°) Le chat noir" : les miaulements d'un chat trahissent un assassin. Hormis quelques effets de mise en scène bien inutiles, notamment une scène de cauchemar moins réussie que d'habitude chez Corman, on frise ici la perfection. Le traitement humoristique d'une nouvelle très sombre peut déconcerter au premier abord mais l'ensemble fonctionne bien grâce à la présence d'un Peter Lorre bluffant dans le rôle de Montrésor, un ivrogne que sa femme trompe avec Fortunato (Vincent Price bien sûr). La confrontation entre Lorre et Price ne déçoit pas et culmine dans une scène d'anthologie, une dégustation de vin tirée d'une autre histoire imaginée par Poe: "La barrique d'Amontillado". Mais on retrouve bien la chute macabre de la nouvelle "Le chat noir". 5,5/6.

3°) L'étrange cas de Monsieur Valdemar : un malade plonge en transe se réveille et tue son médecin sur le point d'épouser sa femme. Dans ce dernier des trois sketchs, Price affronte un autre monstre sacré: Basil Rathbone. Mais c'est un retour à une tonalité sérieuse. Avec succès car le thème de l'hypnose est bien traité, l'ambiance lugubre à souhait, l'interprétation parfaite -on retrouve avec plaisir la belle Debra Paget- et la fin est particulièrement dure pour un film de 1962. 5/6

Voici donc une belle anthologie qui confirme les indéniables qualités du cycle Roger Corman/Edgar Poe: direction artistique de qualité, réalisation soignée voire inspirée et audacieuse, interprétation de haut niveau et pertinence des adaptations signées par l'excellent Richard Matheson.


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