La voix-off du début laisse présager quelque chose de sérieux. Il n'en est rien, il s'agit d'un film on ne peut plus fantaisiste, éloigné de la recherche de réalisme de La guerre du feu, hormis l'absence commune de dialogues. Les hommes préhistoriques côtoient les dinosaures alors que 60 millions d'années les séparent. Les clichés sur les hommes des cavernes sont tous au rendez-vous: ce sont des brutes hirsutes et idiotes auxquelles il est difficile de s'attacher. Le récit introduit un manichéisme étrange entre tribu de bruns agressifs et tribu de blonds sympas. Le rythme est bien lent à cause d'un scénario assez plat. S'agit-il d'un film qui aurait mal vieilli ? Peut-être paraissait-il déjà kitsch dans les années 60 après tout.
Outre quelques beaux paysages, une bonne musique et une dernière séquence en sépia assez réussie, le film possède deux grands atouts, déjà soulignés par le message du regretté Crego. Premièrement la présence d'une Raquel Welch en bikini préhistorique, qui donnerait aux spectateurs l'envie de retourner à l'âge de pierre. C'est peut-être l'un des plus grands moments de l'érotisme cinématographique des années 60, avec l'apparition de Ursula Andress dans Dr. No.
Le deuxième atout, ce sont les effets spéciaux signés Ray Harryhausen. Ils sont éloignés de l'efficacité des effets speciaux actuels, quoique le réalisme avec lequel les dinosaures respirent reste bluffant. Mais ils possèdent une poésie et une personnalité unique. Harryhausen est un auteur à part entière, dont le génie artisanal est susceptible de transcender une petite série Z comme ce Un Million d'années avant J.C.
Voyant que sort un coffret en zone 1 de "la vie et l'oeuvre" de la plus grande pin-up des seventies, je m'étonne de ne toujours pas voir venir l'excellent "Un Colt pour trois salopards" de Burt Kennedy, qui offre à Raquel Welch son meilleur rôle, celui d'une veuve devenue bounty hunter pour venger son mari. Egalement dans le cast : Ernest Borgnine, Jack Elam et Christopher Lee. C'est kitsch et très "spaghetti" dans le ton, mais excessivement réjouissant.
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