La mise en scène flamboyante, qui exploite toutes les possibilités du cinémascope, est le premier atout de ce film, qui assurément prend toute sa dimension sur grand écran. L'univers de l'opéra est une toile de fond assez fascinante et bien exploitée, notamment dans la première moitié. Le cinéaste s'est basé sur son expérience avortée de metteur en scène d'opéra et il a eu bien raison.
A titre personnel je n'aime pas le gore mais force est de constater que les meurtres brutaux sont brillamment orchestrés. Ici se manifeste l'obsession pour les yeux. L'image de l'héroïne obligée d'ouvrir les yeux sous peine de voir des aiguilles les lui crever, reprise par l'affiche ci-joint, est restée iconique du cinéma de Dario Argento.
Un chant du cygne mal accueilli en son temps, sorti directement en vidéo dans une version charcutée en France, mais qui s'est bonifié à mesure que l'oeuvre "argentienne" a perdu de sa superbe.
J aime beaucoup ce film sauf la fin qui vient annoncer le naufrage des films à venir. J ai une grande admiration pour argento qui se rapproche visuellement du cinéma de brian de palma. Mais après quelques tentatives que seront trauma et le sang des innocents entre autres il ne retrouvera pas sa patte si caractéristique qui firent de lui le maitre de l horreur dans les années 70. Le cinéma de genre ayant évolué je suppose!
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