C'est sans doute parce-qu'il est plus noir, plus sanglant que j'ai mis 6/6 à Indiana Jones et le temple maudit film qui m'a toujours entraîné, mais que je trouve différent des trois autres opus. Par contre je ne prendrai pas de risque avec Indiana Jones et la dernière croisade qui dans le souvenir qu'il me laisse s'aligne dans la veine du premier film. Les tentatives d'humour du premier film m'ont carrément navré !

En 1981, lorsque le film est sorti, Frétyl, j'avais déjà 34 ans et j'ai été enchanté. Je l'ai revu au moins une fois à la télévision et plusieurs fois en DVD. Mes enfants ont adoré, adorent encore et ma petite-fille, qui n'a aujourd'hui que 5 ans, découvrira vite ce bijou.

Vous devez avoir anticipé sur le réveillon de Noël et nous couver une crise de foie carabinée qui vous fait voir tout en sombre !

Il reste, outre les diverses inspirations formelles ou non, un film distrayant et de bonne facture. Qui nous laisse comme a chaque vision une terrible envie de se servir d'un fouet et de sauter de lianes en lianes tel un tarzan en habit d'archeologue.

Si l'on veut vraiment trouver une filiation cohérente à l'égard d'Indiana Jones, je recommande la lecture des aventures d'Allan Quatermain, le héros du romancier anglais Sir Henry Rider Haggard.

Cet aventurier est surtout connu pour avoir découvert au fin fond de l'Afrique mystérieuse les fabuleuses mines du roi Salomon, cette histoire ayant fait l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques.

Hélàs, dès que l'on prononce le nom d'Allan Quatermain, on ne peut s'empêcher le plus souvent de penser aux désastreuses aventures comiques et kitsch filmées avec Richard Chamberlain dans le rôle titre, et Sharon Stone comme partenaire. Or, si, dans le registre "aventures", Richard Chamberlain tirait parfaitement son épingle du jeu dans la série télé Shogun, relatant les péripéties d'un pilote anglais échoué dans le Japon médiéval, ni la belle blonde aux jambes lestes ni lui n'arrivent, me semble-t'il, à hisser les deux opus des années 80 Allan Quatermain et les mines du roi Salomon et Allan Quatermain et la cité de l'or au-dessus du rang de parodie de série B…

Pour retouver un Allan Quatermain plus conforme aux ouvrages de Haggard, mieux vaut se reporter à la prestation de Stewart Granger dans Les mines du roi Salomon de la MGM (1950), face à Deborah Kerr.

Notons au passage que Sean Connery campe un intéressant Allan Quatermain vieillissant dans La ligue des gentlemen extraordinaires.

La scène finale de ce film renvoie d'ailleurs à cet autre grand mythe de la littérature d'aventure de Sir Haggard porté à l'écran : le personnage de She, "Celle qui doit être obéie", reine fabuleuse d'un peuple cruel vivant dans les cavernes d'Afrique, devenue immortelle après s'être baignée dans une flamme sacrée…

Cette histoire a été adaptée par Merian C. Cooper pour la RKO sous le titre She en 1935 (récemment sorti en dvd zone 1, versions noir et blanc et colorisée) dans la foulée du succès de King Kong, puis sous le titre La déesse de feu avec Ursula Andress en 1964. Hélàs, aucun de ces films n'est à la hauteur du roman, qui attend toujours son réalisateur visionnaire et inspiré…