On trouve dans ce fourbi tout ce qu'on est malheureusement habitué à trouver dans les superproductions internationales : une façon de filmer hystérique et sans raison virevoltante, des poursuites en voiture qui n'abusent plus personne (et font beaucoup moins d'effet que celle de Bullitt au demeurant), un érotisme lisse à base de jolies filles hiératiques, glaçantes et interchangeables, des dialogues minimalistes qui se veulent le comble de la profondeur (et le sont peut-être, au demeurant, pour une bonne partie de la population désormais décérébrée).
Puis on introduit un risque majeur pour la planète, un virus foudroyant, nommé La chimère ; comme on fait mine de respecter son public et de le tirer vers les plus hauts empyrées, on lui fait miroiter que le contrepoison s'appelle Bellérophon, le dompteur de Pégase qui, dans la mythologie grecque, dompte et exécute en effet le monstre. On se doute après ça que la racaille de banlieue va se précipiter à la sortie de la salle sur les livres de Victor Bérard et de Pierre Grimal.Bon là, je suis de mauvaise composition, j'en conviens. Mais pour rester dans la mauvaise foi, je note que le concepteur du virus Rade Šerbedžija, (qui fut l'ambigu Millich de Eyes wide shut) porte le nom étrangement slave de Vladimir Nekhorvich, ce qui me paraît bien sentir un peu beaucoup le slave ; l'Empire du Bien désigne assez clairement la contrée d'où vient le Mal. Passons.
On a bien du mal à sortir de cette foutraquerie quoi que ce soit de positif : disons alors que le minois pointu de Thandie Newton qui est la vedette féminine du film ne manque pas de poivre et qu'elle interprète une chèvre tout à fait acceptable…
Ça m'a l'air purement commercial et ringard. Vous irez voir la fiche du premier Mission Impossible sur lequel Vincentp a portée la mention Chef d'oeuvre…
Je ne suis de toute façon pas un sympathisant du scientologue Tom Cruise. Quant à ses films d'agents secrets j'ai même lâché James Bond depuis Roger Moore…
Le dernier film parodique et rigolo du genre n'était peut être finalement que True Lies ou Schwarzenegger très deuxième degrés s'en sortait un peu…
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