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Sujet : Curiosité


De verdun, le 28 janvier à 15:19
Note du film : 3/6

Découvert cette semaine dans le cadre de la rétrospective Richard Fleischer, Arena est l'un des films les plus rares du grand cinéaste américain.

Il faut reconnaître qu'il ne s'agit pas d'un chef-d'oeuvre. Ce premier film en couleurs de Fleischer est une commande assez gentillette pour la Metro-Goldwyn-Mayer.

La faute en incombe principalement à un scénario insignifiant, qui mélange un reportage sur une compétition de rodéo, la fiesta de los vaqueros, et des intrigues sentimentales. Nous suivons ainsi Hob Danvers (Gig Young), qui arrive à Tucson pour cette compétition avec Sylvia Lorgan (Barbara Lawrence). Son ex-femme, Ruth (Polly Bergen) dont il est divorcé depuis deux ans a également prévu de venir à la compétition.

Le mélange sport/romance, quand il est réussi, peut donner un chef-d'oeuvre tel que La ronde de l'aube. Mais ici le résultat s'avère peu exaltant car le rodéo est un loisir typiquement américain susceptible de laisser de marbre les spectateurs européens. Quant aux intrigues amoureuses, elles ne dépassent pas les clichés habituels, de sorte que les comédiens n'ont pas grand chose à jouer. Par conséquent l'osmose compétition sportive/intrigues sentimentales ne se fait pas.

Toujours soucieux de relever des défis techniques, Richard Fleischer a accepté ce film car il était prévu pour être projeté en relief. Mais il est difficile de savoir pourquoi le film a été tourné en relief, a fortiori dans une copie en 2D. Seuls les plans spectaculaires de bestiaux s'avançant dans les couloirs avant leur arrivée sur l'arène semblent justifier le recours à la 3D.

Curieusement, le film se laisse quand même voir en raison de sa courte durée (71 minutes), d'images très spectaculaires et de notations humoristiques bienvenues. Fleischer arrive à insuffler une certaine noirceur assez typique de sa manière de voir le genre humain. Le personnage principal, Hob Danvers, cumule les échecs. Mais surtout le spectateur s'attache à Lew, un champion devenu clown pathétique, dont le sacrifice final marque les esprits. Si le happy-end reste de rigueur, le film dégage une impression de désillusion assez inattendue.

Arena est donc au final un film beaucoup moins anodin que les apparences ne laissent le supposer…


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