Irwin Winkler a prouvé de film en film qu'il n'avait rien d'un réalisateur. Ses films avec De Niro ("Night and the city" ou "La liste noire") sont au mieux des movie of the week et les autres sont insauvables. Mais là, je crois qu'on atteint le fond, car autant ses autres films étaient modestes et anonymes, autant "De-lovely" se veut "artistique" et recycle scolairement les idées déjà brassées il y a longtemps par Bob Fosse ("All that jazz") et autres. Kevin Kline acteur jadis charismatique ("Sophie's choice", "A fish called Wanda") devient de plus en plus transparent avec les années et Ashley Judd n'a rien à faire.

Il est clair qu'on se souviendra du grand producteur que fut Winkler, mais comme réalisateur c'est vraiment la cata totale. C'est bien simple, dans ce film, l'ennui s'installe dès les cinq premières minutes, pour ne faire que s'épaissir ensuite.

Le film "De-Lovely"donne une immage postiche du grand Cole Porter, Il ne fût uniquement le chasseur de jeunes garçons. Qu'il était homo-actif, çà est presque prouvé. Et qu'est-ce que cela peut ajouter à sa biographie?! Les gens ne se font notables par ses préferences sexuelles, mais, dans le cas de Porter, par ce qu'il a fait pur exprimer en merveilleuses chansons ce que tout le monde veut traduire en musique…

Le film ne montre rien de son énergie pour vivre, aprés deux terribles accidents qui ont affecté sa jambe, sa résistence au désespoir de se voir manchot, lui, qui était l'arbitre de l'élegance du show business. Il continua a récevoir chez lui, impécable, glamoureux, malgré tout. Son mot de passe était "Never ask why…"Çá démande des c… très grands, ma foi!

Mais, pour entendre ses belles compositions, dans de nouvelles interprétations pour voir les modes des Années Folles, les beaux décors "art'nouveau", le film n'ennuie pas…