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Forum : Voyage au centre de la Terre

Sujet : Kitsch authentique


De faberluxus, le 20 mai 2003 à 13:33

Splendide chef d'oeuvre des années 50, Voyage au centre de la terre nous propose de découvrir grâce à la magie de la récente Technicolor l'univers imaginé par Jules Verne, et de la plus belle façon qui soit. Ce film servi par une distribution remarquable est une adaptation fidèle de ce père de la fiction contemporaine au côté de Wells, Quinn, Dunsany, Poe ou Lovecraft.

Le côté kitsch ajoute une touche d'authentique à cette réalisation qui se place sans équivoque au niveau du superbe Tour du Monde en 80 jours avec David Niven tourné 10 ans plus tard et autre Vingt mille lieues sous la mer.

Jamais meilleure adaptation ne fut faite et celle-ci s'installe en référence car à part mettre à jour les effets spéciaux, aujourd'hui, nul doute qu'un réalisateur ne changerait pas un seul plan à cette oeuvre unique.

A posséder absolument.

Faberluxus


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De Moonfleet, le 20 mai 2003 à 15:33

D'accord sur ton enthousiasme mais tu parles d'un film du niveau du médiocre et fade Tour du monde en 80 jours. Ce qu'il n'est pas bien au contraire et le DVD zone 2 lui rend un magnifique hommage.


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De jipi, le 23 octobre 2006 à 10:43
Note du film : 4/6

Ce petit groupe pénètre un monde de Dante heureusement sans damnés. Ils sont accompagnés tout le long de leur périple par un allié précieux nommé « invraisemblance ». Tout sonne faux dans cette longue descente au look promenade du Dimanche.

Le peu de bagages emportés dans ce long périple est une invitation à bannir tout rapport avec une vérité scientifique. Le but est simplement de nous divertir par de belles images improbables de nos souterrains.

Carla Goataborg (Arlène Dahl) se permet le luxe d'être la première secrétaire de tous les temps à démissionner dans les entrailles de la terre.

Les montagnes d'Islande dans certains plans frémissent d'être taxées d'habiles décors. Le message est clair malgré un danger omniprésent le centre de la terre est un petit nid douillet ou le professeur Oliver Lindenbrook (James Mason) se déclare chez lui après une bonne sieste.

Les gros Lézards rugissent comme des lions, leurs crêtes dorsales ajoutées tiennent par miracle.

Hans Belker (Peter Ronson) mastodonte islandais considéré plus comme une force physique que cérébrale est positionné au relationnel de canard, le cloisonnement dans sa langue d'origine en fait presque un autochtone au yeux d'un professeur érudit mais procédurier dans la classification de ses contemporains.

« Voyage au centre de la terre » comme tout l'univers de Jules Verne est un merveilleux processus d'abandon de nos vies plus ou moins ternes ou il ne se passe jamais rien de prodigieux, on fait sa valise et on se dirige vers le merveilleux qu'il soit sous terre ou dans les airs.

La première partie du film est peut-être la plus passionnante par son coté préparation exaltée. La corde existentielle vibre devant l'inconnu.


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De jipi, le 23 octobre 2006 à 10:44
Note du film : 4/6

Bonjour à tous

Film que j'ai vu en salle dans les années 70, sur grand écran c'était impressionnant et puis quand on a 23 ans on est indulgent, on rève de vivre une telle aventure.


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De droudrou, le 23 octobre 2006 à 11:43
Note du film : 4/6

J'avais bien aimé. C'était sympa de voir James Mason dans un rôle sympa ! Et c'est très vrai que ce "Voyage au centre de la terre" qui n'est pas une "journey" de tout repos, se place de façon aussi sympathique que "20 000 lieues sous les mers" en termes d'adaptation de Jules Vernes.

Par contre, "Le Tour du Monde en 80 jours" ne m'avait pas particulièrement séduit. Il y manque quelque chose qui donne un rythme au film. Certes, l'image en Todd Ao était belle, mais elle ne suffisait pas. Il y a certainement un côté fou qui transparaît dans les bandes dessinées adaptation du roman de Jules Vernes. C'était peut-être là la solution…


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De Gilou40, le 7 avril 2011 à 19:19
Note du film : 4/6

Tout sonne faux dans cette longue descente au look promenade du Dimanche.

Je passe après l'ami Jipi, que je salue, pour confirmer que, si le fait que tout sonne faux fait partie de l'énorme machine hollywoodienne, force est de constater que cette dernière ne s'emballe que très peu…Qu' un énorme rocher très visiblement gonflé d'air (dvd 0h53 26) cours derrière nos héros, ne me dérange guère. Et que les énormes iguanes aient des crêtes dorsales ajoutées tennant par miracle (dixit encore Jipi) ne me dérangent pas plus. Tout celà est très Cinéma et ressemble fort à ces Films de série B, C, ou même D que nous offraient les cinémas de quartiers dans les années 70. J'ai souvenir d'un film de série indéfinie dont le titre m'échappe, avec Franck Villard. Quand il passait rue du Chat mort pour aller boire un coup, l'aubergiste avait son établissement côté droit de la rue. A gauche, une vieille charrette semblait abandonnée depuis des lustres. Lorsque notre héros allait chez le barbier, la boutique était côté gauche et seule l'enseigne avait changé. La charrette, elle aussi avait juste changé de côté et on reconnaissait les mêmes pavés… J'adore ça ! Un cinéma très artisanal ! Plus près de nous, je pourrais citer le Titanic de Cameron et ses grands falbalas qui n'apportent rien au drame face à A Night to Remember qui, avec beaucoup moins de d'argent, cerne la catastrophe au plus près.

Mais revenons à ce Voyage au centre de la terre qui décoit un peu, non pas par une mauvaise réalisation ou des acteurs qui ne seraient pas à la hauteur, mais par le fait, disais-je, que justement, le film dispose d'énormes moyens pour une action somme toute assez réduite. A moyens égaux, nous sommes loin de la très excellente L'île mystèrieuse et du très reussi Les enfants du capitaine Grant. Les quelques scènes d'actions sont très au point mais trop rares. Et puis, #8804; professeur Oliver Lindenbrook (James Mason) se déclare chez lui après une bonne sieste nous dit encore Jipi. Et c'est vrai et trop visible que la légèreté avec laquelle ces gens descendent dans les entrailles de la terre porte un peu à sourire. Ils sont aussi insouciants que la famille Galipeau faisant visiter les catacombes à Serrault dans le viager. Pourtant, tous les personnages sont très attachants. Et l'athlète Peter Ronson est très, très attachant. Il n'a clairement pas inventé l'eau gazeuse, mais c'est le genre de type que les femmes normalement constituées sont heureuses de rencontrer au centre de la terre ou sur une plage. Il n'est recensé dans aucun film de Tarzan et c'est une lacune de producteurs aveugles. Le film se traine un peu au départ. J'admets volontiers qu'il faut expliquer et justifier une telle promenade, mais c'est un peu long. Et puis viennent donc les magnifiques décors souterrains, merveilleusement agencés. Et alors là, les décorateurs Franz Bachelin, Herman A. Blumenthal sont à applaudir bruyamment pour le travail accompli. La découverte de l'Atlantide nous donne des frissons.

Nous sommes transportés dans une magie jouissive et nos yeux d'enfants se régalent. Et c'est là aussi que le manque d'action se fait ressentir. On espère plus, encore plus qui ne vient pas. Tant pis, nous devons nous contenter d'une visite de musée. C'est très beau, mais point de surprises frissonantes dans cette Atlantide. Pas de monstueuses araignées, ou d'êtres n'ayant jamais vu la lueur du jour et se nourissant de chair humaine… J'apprends que c'est Henry Levin qui est aux manettes de cette (pourtant) féérie. Le même qui avait enchanté nos dimanches de gosses avec la série des Matt Helm. Bien loin des iguanes et des secousses sismiques. Dean martin donnait plus dans le scotch et les minettes que dans les stalagmites ou tites.

C'est un bon film, pour tout et grand public. Et malgré les quelques réserves faites, ne boudons pas notre plaisir. D'autant que nous ne sommes pas près d'en revoir des films comme ça. Ils font partie d'une époque révolue. Et puis aujourd'hui, les Voyages au centre de la terre inondent nos journaux télévisés, avec des décors horribles qu'aucun artisan n'auraient osé imaginer, bien loin du cinéma et de ses artifices. Jules Verne est bien mort. La terre, elle, n'en a pas fini avec nous…


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De droudrou, le 24 décembre 2014 à 13:16
Note du film : 4/6

Ayant revu le monde perdu je ne pouvais pas ne pas revoir voyage au centre de la terredont beaucoup d'images s'étaient délitées de ma mémoire et avoue avoir trouvé le temps un peu longuet certains moments, ce qui me fait ramener ma note de 5 à 4 et regretter profondément l'absence de Jill St john


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De verdun, le 22 août 2023 à 12:16
Note du film : 5/6

Le professeur Oliver Lindenbrook, convaincu que l'explorateur Arne Saknussem, porté disparu, est parvenu au centre de la Terre, quitte Edimbourg avec ses camarades Alec McEwen, Carla Goetaborg et Hans Belker. Ensemble, ils entreprennent un extraordinaire périple dans les profondeurs de la Terre. Ils sont poursuivis par le Comte Saknussen, héritier de l'explorateur disparu qui souhaite bénéficier des retombées de la découverte de son ancêtre.


Voyage au centre de la terre m'avait enchanté lorsque j'étais gosse, lors de ses diffusions sur FR3 en décembre 1988 (dans le cadre de la dernière séance) et sur arte en décembre 1994.

Revoir des films qu'on a aimés durant l'enfance est susceptible est souvent source de déception mais tel n'est pas le cas avec le film de Henry Levin.

Le scénario de Voyage au centre de la terre réussit l'exploit de respecter l'esprit du roman de Jules Verne tout en s'écartant de la lettre.

Les scénaristes ont rajouté un personnage féminin et des rivaux, notamment un descendant de Arne Saknussem. Un animal, une cane nommée Gertrud fait son apparition mais elle est utilisée de façon moins puérile que l'otarie de 20000 lieues sous les mers. Les deux personnages principaux sont écossais et habitent Hambourg tandis que dans le roman ce sont des Allemands de Hambourg. Les péripéties ont été également modifiées.

Malgré ces changements, et diverses concessions à la mode de l'époque, à l'image de la séquence où le crooner pour minettes Pat Boone pousse la chansonnette, Voyage au centre de la terre est unes des rares adaptation hollywoodienne de Jules Verne à restituer l'âme des Voyages extraordinaires de Jules Verne. D'ailleurs, les quelques rides que le film a pris depuis sa sortie en 1960 ne lui ont pas porté préjudice, bien au contraire, puisqu'il émane un charme suranné digne des gravures des éditions Hetzel.

Certes on peut déplorer quelques longueurs à mi-parcours mais le centre de la terre n'est pas accessible en TGV. Certes les effets spéciaux sont moins poétiques que ceux que Ray Harryhausen confectionnait à la même époque mais les iguanes déguisées en dimétrodons jouent plutôt bien la comédie. Certes la mise en scène du souvent quelconque Henry Levin n'a pas la grâce de celle que Richard Fleischer avait signée pour 20000 lieues sous les mers.

Mais tout cela importe peu par rapport à la beauté des décors, à la prestation impériale de James Mason, à l'humour constant notamment dans les rapports piquants entre les personnages de Mason et de la rousse flamboyante Arlene Dahl, à la beauté des décors et de la photo, à l'excellente musique de Bernard Herrmann et surtout au souffle de l'aventure qui se fait ressentir au cours des deux heures de projection.


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