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Forum : James Bond, On ne vit que deux fois

Sujet : Plusieurs raisons d'apprécier


De verdun, le 26 février 2005 à 12:15
Note du film : 6/6

Ce n'est pas le James Bond le plus populaire mais c'est pourtant l'un de mes préférés. A cela plusieurs raisons :

1) la splendeur des paysages et des décors, à commencer par le volcan factice de la dernière partie.Le directeur artistique Ken Adam montre encore son génie.

2) Sean Connery est au sommet de son humour agressif : dans une scène ou il envoie un ennemi dans une mare infestée de piranhas,on le voie se retourner au dernier moment pour lancer un ironique "bon appétit" en direction des poissons carnivores!!

3) Le côté science-fiction de l'histoire est autrement plus habile que dans le sinistre "Moonraker"

4) Donald Pleasence joue un Blofeld savoureux,peut-être beaucoup plus outré que Savalas dans "ASSDSM".

5) La musique est, comme toujours dans les sixties, splendide : grand artiste que ce John Barry!!

6) Cet épisode annonce déjà le gigantisme vain des Bond actuels mais cet épisode possède vraiment un ton personnel sans doute du au fait que le scénario est l'œuvre du grand écrivain Roald Dahl qui transcende les éléments parodiques et invraisemblables pour atteindre à une certaine forme de poésie : ainsi le gag extraordinaire du cigare qui se transforme en flingue !!

En somme, un des meilleurs James bond comme tous ceux des années 60,époque ou la série avait pleinement son sens sur le plan historique (en période de guerre froide et de "détente") et sur le plan esthétique (un côté british élégant et kitch aujourd'hui disparu).


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De Arca1943, le 27 mai 2007 à 01:22
Note du film : 5/6

« Un ton personnel sans doute du au fait que le scénario est l'oeuvre du grand écrivain Roald Dahl »

Sans doute, on reconnaît la patte de Roald Dahl, un maître du bizarre (pour les grands) et du merveilleux (pour les petits), qui cela dit s'est remarquablement coulé dans l'esprit du serial. Malgré les extraordinaires Goldfinger et Thunderball, j'ai vraiment un faible pour On ne vit que deux fois. À commencer par l'arrivée du héros en cercueil, dont il sort dans son superbe smoking sans le moindre faux pli. « Permission de monter à bord ? » C'est du très grand Bond, et qui, mieux que les autres peut-être, devrait rappeller aux tâcherons d'aujourd'hui l'importance de mettre beaucoup de temps et d'argent sur la phase scénario.


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De Arca1943, le 2 novembre 2008 à 20:22
Note du film : 5/6

Variation d'importance (roulez tambours) : pour la première (et la dernière ?) fois, James Bond utilise des gadgets conçus par un autre gouvernement que celui de Sa Majesté ! La cigarette-lance-roquette lui est en effet gracieusement offerte par le chef des services secrets nippons Tiger Tanaka (joué par le regretté Tetsuro Tamba). Notons que les voitures des services secrets japonais sont équipées de vidéophones et que nous avons même droit à quelques passes de sabre.

À part ça le film est d'une joyeuse fantaisie assumée avec panache, les James Bond girls – mesdemoiselles Wakabayashi et Hama – nous changent incontestablement de la routine, la méchante madame Dor est amusante, les trucages de science-fiction sont ingénieux, on reconnaît de temps en temps la patte de Roald Dahl (« Nous autres cadavres n'avons pas la notion du temps »), l'hélicoptère miniature équipé de mines aériennes, de lance-missiles, de mitrailleuses et de lance-flammes me manquera… Bref, je l'avais loué pour me délasser et je suis délassé !


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De Impétueux, le 14 septembre 2013 à 16:21
Note du film : 3/6

Je ne rejoins pas les avis très positifs de mes camarades en Bonderies, malgré la pertinence de leurs argumentations et je rejoindrai plutôt l'opinion publique traduite par une (relative) désaffection des spectateurs. Alors que la série, entamée par Dr. No avait réuni 4,7 millions de spectateurs en France pour le premier opus, 5,6 pour le deuxième, Bons baisers de Russie, 6,7 pour Goldfinger (sommet du succès, mais aussi de la qualité), on est retombé à 5,7 pour Opération Tonnerre, 4,5 pour On ne vit que deux fois et, après l'intermède Au service secret de Sa Majesté avec George Lazenby, injustement mal traité (pas même 2 millions), à 2,5 millions pour Les diamants sont éternels, dernière incarnation officielle de Bond par Sean Connery.

Cette longue énumération ne vaut pas raison, mais il me semble qu'elle est significative de la lassitude qui commençait à gagner et de la nécessité pour les producteurs de se lancer dans une course forcenée dans la surenchère, à coup de dollars, de gadgets, de créatures sophistiquées, mais aussi dans la trahison des romans originels de Ian Fleming, de plus en plus simples prétextes.

C'est d'autant plus regrettable pour On ne vit que deux fois que l'intrigue du roman est une des plus baroques et cruelles qui soient : au Japon, Blofeld et son âme damnée Irma Bunt (celle qui a tué Teresa, femme de Bond à la fin de Au service secret de Sa Majesté) cultivent un immense jardin empli de plantes vénéneuses, jardin où viennent se suicider des Nippons mélancoliques. Bond reçoit mission de mettre fin à ce petit commerce mortifère. On voit que le rapport est ténu avec le film et qu'il n'est absolument pas question de fusées ni de guerre froide.

Cette batterie spatiale ne s'explique que par la date de réalisation du film. 1967, dix ans après le lancement du premier Spoutnik, c'est sans doute une des périodes où la conquête de l'espace exprime le mieux la compétition entre les deux superpuissances, lancées dans une émulation incroyable. Et ceci a fait rêver toute ma génération, qui ne se préoccupait nullement de réintroduire loups et ours dans des territoires cultivés, habités et civilisés où ces nuisibles n'ont rien à faire, mais pensait bien qu'en l'an 2000 elle pourrait s'installer sur Mars. Nous avons été baignés de ces noms étranges et exaltants, Explorer, Pioneer, Mercury, Apollo, du côté étasunien, Luna, Vostok, Voskhod, Soyouz du côté soviétique…

Dès lors, comment s'étonner que Bond ait été introduit dans cette bagarre farouche ? Mais, assez drôlement, il ne s'inscrit pas du côté du Monde libre, cette fois. La vieille Angleterre – le Gouvernement de Sa Majesté britannique – joue là un rôle de conciliateur, de vieux pays sage qui calme les ardeurs des deux colosses. Ceux que Blofeld reçoit dans son repaire, et qui doivent lui donner une forte somme si le conflit mondial éclate ont les yeux bridés. Le péril jaune n'a jamais cessé d'occuper notre imaginaire.

Le film a tout de même pas mal de qualités : humour des dialogues, scènes d'action bien fichues (notamment le combat des hélicoptères), distribution intéressante : Donald Pleasence est un excellent Blofeld ; chose amusante, Charles Gray qui incarnera le chef du SPECTRE dans le film suivant joue là un allié de Bond. Aussi un des meilleurs thèmes musicaux de la série chanté par Nancy Sinatra. Et naturellement, un délicieux machisme qui révulserait aujourd'hui les Femen et autres engeances.

J'ai été bien marri, à l'époque, d'apprendre que Sean Connery abandonnait le rôle qui l'avait révélé au grand public. Je vois aujourd'hui qu'il avait bien raison de le faire.


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