Un des films de Siegel les moins connus, sûrement parce qu'il a été noyé dans la masse des navets tournés par Bronson à la fin de sa carrière de star. Inspiré de "The Manchurian candidate" de Frankenheimer, c'est un suspense malin et amusant, au scénar ingénieux (de Peter Hyams) et au dialogue assez pointu. Lee Remick y a un charme fou en espionne ironique et Pleasence tente de déclencher la 3ème Guerre Mondiale, comme d'hab. Vu les séries Z avec Bronson sorties récemment, pourquoi ne pas exhumer "Telefon" ?
Auijourd'hui réduit dans la mémoire collective à ses films avec Eastwood, Siegel a réalisé quelques bijoux qu'il serait bon de redécouvrir, comme ce "Telefon" très bien fichu, mais aussi "Charley Varrick", sa plus évidente réussite avec "Les proies".
Comme les réalisateurs de sa génération (Aldrich entre autres) ont beaucoup tourné pour la TV, certains épisodes de séries pourraient tout à fait (et à moindre frais pour l'éditeur !) servir de suppléments dans la réédition de certains films, comme un épisode de "Maverick" était apparu dans le collector de "Impitoyable".
Un des rares films de Siegel, encore inédits en DVD. Avatar des films de guerre froide, Telefon est un suspense mouvementé, qui doit effectivement beaucoup à Un crime dans la tête, mais privilégie l'action plutôt que l'atmosphère onirique, à la Frankenheimer.
Auteur du scénario, Peter Hyams était censé réaliser Telefon, je crois, avant d'être remplacé par Don Siegel.
Don Siegel étant une tout autre pointure que les habituels J. Lee Thompson ou Michael Winner, Charles Bronson se montre sous son meilleur jour dans ce suspense à base de Guerre Froide, mené (dans mon souvenir) à un tempo d'enfer et non sans ironie. Mon vote !
Bonne nouvelle : Telefon doit sortir bientôt en zone 1 (bizarrement en double programme avec St. Ives, un autre film de Bronson, bien moins intéressant et qui plus est, déjà édité depuis longtemps).
On trouve aussi une partition de Lalo Schifrin (tendue, inédite et très peu connue) de toute beauté, accompagnant à la perfection les "comptes à rebours" qui émaillent le film…
Revu par le plus grand des hasards, coincé en chalet avec des amis par une pluie battante .
Ce n'est sûrement pas le meilleur Don Siegel, mais c'est déjà infiniment mieux que les lamentables Michael Winner ou J. Lee Thompson. Plus monolithique encore que d'habitude – forcément, il joue un super-agent soviétique ! – Bronson est tout à fait à sa place dans ce suspense qui traite son invraisemblable matière avec un panache imperturbable. Taciturne comme il convient, il a tout de même droit à quelques one-liners. À son chef au KGB : «Ce n'est pas plutôt un boulot pour la CIA ? Ça leur donnerait l'occasion de faire quelque chose de constructif, pour une fois. » À ses côtés, Lee Remick est suave en agente socialiste all american à triple fond.
Telefon est une heureuse surprise dans la filmo de plus en plus piteuse de Bronson (qui n'échappera plus à son emploi routinier de vengeur que le temps d'un excellent téléfilm en 1986 aux côtés d'Ellen Burstyn sur un leader syndical assassiné, que des idiots ont intitulé Act of Vengeance). C'est une tranche de gâteau d'époque, à ne prendre au sérieux sous aucun prétexte mais qui distille tension et suspense tout en restant plein d'humour. A cet égard le finale est d'ailleurs excellent et boucle bien la boucle.
J'en connais des ceusses qui viendront nous dire que l'ordinateur de la CIA est antédiluvien, que cette histoire d'agents dormants que l'on réveille avec un poème lu par téléphone est à dormir debout, et patati, et patata. Je leur dis : on s'en fout, on veut juste voir Charley torde le cou à Donald Pleasence, depuis le temps que ça le démangeait !
J'avais commencé ce soir à lire Le code de Walter Wager, livre duquel est tiré ce film. En le lisant bien qu'il soit insupportable je me disais pourquoi n'en a t'on jamais tiré un film ? Ce n'est pas un livre mais un scenario que je tenais dans mes mains. Et en fouillant sur internet je découvre que le film a été fait ! Je crois que je vais claquer le livre Telephon et me précipiter sur Un espion de trop.
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