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Forum : Les Drakkars

Sujet : Attachant quand même !!

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De verdun, le 21 mai 2006 à 00:19
Note du film : 4/6

Ce curieux film est de toute évidence une resucée opportuniste du magnifique film de Richard Fleischer, Les vikings.

On peut retenir de ce film un Richard Widmark convaincant en viking, une belle musique, un générique superbe qui nous montre un drakkar aux prises avec une tempête, une séquence d'ouverture inventive qui nous montre une légende sous forme d'ombres chinoises.

Pour le reste, certains éléments relèvent de l’improbable le plus total, notamment Sidney Poitier en roi des Maures qui fait davantage penser au chanteur soul James Brown.

Widmark lui-même trouvait paraît_il ce film ridicule. Et hélas, les blockbusters historiques actuels ressemblent plus à ce film peu vraisemblable et peu profond qu'au chef-d’œuvre immortel de Fleischer.

Moi, je devrais aussi rejeter ce film. Mais il y a un caractère nostalgique tant ce film a un côté "retour à nos rêves d'enfant". Personnellement, il me fait penser à une "dernière séance" de 1997 où il était proposé en double programme avec le chef-d’œuvre de Jules Dassin, Les forbans de la nuit.

A l'époque, ma préférence allait au film de Cardiff, allez-donc savoir…

Et puis cela me permet de rendre un hommage à notre regretté RdeT, qui nous manque sur ce site, tant il savait vénérer ses égéries et il y en a une à bord de ces Drakkars : Beba Loncar !!!


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De RdT, le 2 juillet 2006 à 16:11

Excellent Verdun, sensible à vos hommages, je ne peux que m'incliner et apporter ici mon soutien à votre suffrage pour Les drakkars. Vous connaissez mes faiblesses. Dès lors que Beba Loncar est sur un bateau, je suis toujours prêt à faire le plongeon pour la rejoindre!


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De Arca1943, le 18 juillet 2006 à 21:23

À plus forte raison si elle est accompagnée par la peu reposante Rosanna Schiaffino !


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De droudrou, le 19 juillet 2006 à 12:39
Note du film : 3/6

Ce que j'ai retenu du film c'est cette machine épatante qui permet de couper un mec en deux en sachant que, depuis, Ducrocq a fait mieux : il se coupe en quatre !

Fait chaud ! La qualité des jugements s'en ressent !


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De RdT, le 19 juillet 2006 à 16:38

Certes, certes… Ce tournage a dû être être mythique. On imagine les repas animés d'après tournage durant lesquels Rosanna Schiaffino et Beba Loncar échangeaient leurs opinions sur Machiavelli et sa Mandragola, tournée peu vant par la seconde et qu'on aimerait bien revoir.


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De Léo le Passant, le 24 juin 2007 à 09:28

Je n'ai pas vu ce film, mais concernant l'improbable rencontre du monde méditéranéen, le temps des croisades et les vikings, je tiens à apporter une précision. Il existe au moins une Saga Islandaise relatant l'aventure de vikings originaires des Orcades "la saga des Orcadiens" (traduction Jean Renaud, éditions Aubier 1990) relatant leur périple en Méditerrannée, leur combat (naval) contre les Maures. Il faut aussi rappeler la présence des vikings à Bysance (la célèbre Garde Varègue), dont fit partie le futur roi de Norvège Harald Sigudarson (saga d'Harald l'Impitoyable / traduction Régis Boyer / Petite Bibliothèque Payot 1979). Bien à vous salutations normandes


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De fastivon, le 9 août 2007 à 23:59
Note du film : 5/6

Bon, d'accord pour les anachronismes, les rencontres improbables, les invraisemblances historiques, les voyages à la vitesse de l'éclair, Rolf/Richard Widmark qui s'en retourne en terre viking depuis la côte mauresque… à la nage (!) et tout ce qu'on veut. Mais a-t-on réellement loisir de réfléchir à tout cela pendant que l'on suit des aventures aussi palpitantes servies par une si belle musique, reste-t-on scotché sur un détail boiteux quand on tremble pour ces malgré tout sympathiques guerriers et quand on vibre au charme de Aminah/Rosanna Schiaffino…

  • … je t'offre à toi et à tes camarades une chance de vivre et de rentrer en Scandinavie très riches. Qu'en dis-tu ?
  • D'accord, dites-moi le prix que vous demandez.
  • Qui parle de prix ?
  • Et qui donnerait tant sans se faire payer ???
  • Tout ce que je veux, c'est le bourdon.
  • Vous aussi !!!…

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De DelaNuit, le 13 mars 2017 à 23:37
Note du film : 3/6

Après avoir signé photographie aux couleurs admirables d’un certain nombre de chef d’œuvres du septième art – Le narcisse noir, Les chaussons rouges, Les amants du capricorne, Pandora, La comtesse aux pieds nus, L’odyssée de l’African Queen, Guerre et paix – y compris Les vikings de Richard Fleisher qui connut un grand succès international, Jack Cardiff passe à la réalisation en ce début des années 60, et réalise notamment ces Long ships (Les drakkars) d’après un roman à succès, surfant sur la vague d’intérêt pour les pilleurs du nord et leurs fameuses nefs longilignes aux figures de proue à tête de dragon si caractéristiques. Merci aux éditions Sidonis Calysta de nous en offrir une version restaurée.

Les images sont belles en effet : de la légende de la cloche d’or (« la mère de toutes les voix » fondue par les prêtres de Byzance) magnifiquement contée au début du récit sur fond de mosaïques, aux dômes orientaux d'une cité mauresque, en passant par les couchers de soleil flamboyants sur la mer, on en a effectivement visuellement pour son argent. Mais le scénario n’a toutefois pas la subtilité des Vikings de Fleischer. On voyage de la Scandinavie aux rivages méditerranéens avec de beaux décors, costumes et navires mais les péripéties s’enchaînent sans réalisme avec une désinvolture de bande dessinée, et les personnages n’ont ni épaisseur ni nuance.

Si Richard Widmark joue les aventuriers blasés et ironiques avec le même naturel que dans ses habituels westerns, Russ Tamblyn (encore tout auréolé du succès de West Side Story) remplit honorablement son emploi de jeune premier bondissant, Sidney Poitier en cheik maure fronce les sourcils sous une moumoute ridicule (bien loin de son registre habituel, qu’allait-il faire dans cette galère… mauresque ?) et Rosanna Schiaffino est bien jolie en favorite de harem peu vêtue mais hélas purement décorative, tout comme Beba Loncar en princesse nordique. On peut s’en trouver un peu frustré car sur le même sujet et avec les mêmes moyens on aurait pu écrire un scénario plus fin.

Il n’est pas interdit d’y prendre plaisir en retrouvant son âme d’enfant, mais mieux vaut tout de même savoir à quoi s’attendre : un beau livre d’images dont le fond est bien léger.

On notera tout de même une idée qui fait son chemin d’un bout à l’autre du film : lorsque les prêtres de Byzance fondirent toutes les idoles païennes de l’ancien monde et tout l’or musulman qui leur tombèrent sous la main pour construire la plus grande cloche du monde en l’honneur de leur dieu, ils n’avaient pas prévu que leur monstrueuse création émettrait un son assourdissant et insupportable, tout en suscitant la convoitise du monde entier. Dans leur quête de cet objet de fantasme, le cheik maure invoque Allah et les vikings Thor… Mais au final, qu’ils soient chrétiens byzantins, maures musulmans ou vikings païens, quelle que soit le divin dont ils se réclament, c’est bel et bien l’or qui fascine tout ce beau monde. Veau ou cloche d'or, même combat ! L'être humain serait-il donc l'un ou/et l'autre pour se laisser ainsi mener en bateau ? En se réclamant de valeurs religieuses pour justifier leur soif de pouvoir, d’argent ou de « bling-bling », nos politiciens modernes n’ont hélas rien inventé… Mais on n’avait pas besoin de suivre ces drakkars pour le savoir…


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