Encore un western introuvable en DVD, alors que sa diffusion sur TCM a déjà été programmée deux fois !! Décidément, les éditeurs ne font plus d'efforts pour des westerns de qualité avec des acteurs excellents, tel Errol Flynn !! Merci d'y penser. Avec ma sympathie néanmoins.
On ne sait trop sur quelles bases fuyantes reposent les souvenirs ; pourquoi, tout à l'heure, alors que je prenais le frais dans un jardin public, le nom français de ce film, qui est La révolte des dieux rouges s'est-il imposé à moi, qui ne suis pas particulièrement western ?
Je n'en ai pas la moindre idée, même si j'ai cherché à décortiquer cet étrange processus mental. Revenu à la maison, un clic sur Imdb me donne l'accès à ce Rocky mountain de 1950, avec Errol Flynn ; et, chose admirable, il figure sur DVD Toile (alors que son réalisateur n'est pas des plus notoires) et un internaute a déjà déposé un message !
Je n'en ai plus guère le souvenir, sinon qu'il se terminait par le massacre des héros menés par Flynn, mais j'aimerais là-dessus les lumières des savants amateurs du genre ; je suis sûr, par exemple que PM Jarriq et Droudrou aussi peut-être ont vu ce film. Qu'en pensent-ils ?
Jamais entendu parler… Et ça me vexe un peu. Le titre français est assez savoureux.
Ton Gaullien : Eh bien NON ! Je ne connais pas ce titre ! C'est la chienlie !
Si deux des spécialistes les plus éminents du genre restent coi, il me reste à espérer qu'un miracle – qui n'est pas si rare, sur DVD Toile ! – survienne et qu'un très ancien souvenir renaisse chez l'un ou l'autre de ceux qui fréquentent ce site.
Et sinon, ça n'a pas beaucoup d'importance.
Ce film vient d'être édité dans la collection Fnac à 12 € 99. Peut-être un cinéphile en profitera-t-il pour le visionner et nous donner son avis ?
Intéressante collection, en tout cas – quoique très américaine. On y trouve des classiques et des titres très convoités – comme l'excellent Queimada – à prix d'ami !
Je vais me dévouer pour La révolte des dieux rouges, puisque, ainsi que je le dis plus haut, c'est un fort ancien souvenir d'enfance…
À moins que PM Jarriq, qui voit absolument tout et apprécie bien plus que moi les westerns ne s'y colle !
Non, je crois que je vais passer mon tour. Je n'ai jamais été un fan de Flynn en westerner. A vous, Impétueux.
Comme promis, et bien que je n'aie pas pour le western des yeux bien complaisants, j'ai regardé La révolte des dieux rouges et j'ai trouvé, cette après-midi ce film solide et jamais ennuyeux, presque aussi intéressant qu'il l'était dans mon très ancien souvenir, même si le massacre final est un peu trop indifférencié et que les huit protagonistes principaux y sont hachés menu sans qu'on puisse vraiment les identifier individuellement (comme on le fait, par exemple dans Les sept mercenaires ou Les douze salopards).
Très beau Noir et Blanc, paysages (du Nouveau-Mexique) à couper le souffle dans leur aridité et leur caractère spectaculaire, intrigue resserrée et intelligente, acteurs qui paraissent croire à l'histoire qui est contée….Surtout western (de série B, évidemment) tourné en 1950 dans un état d'esprit assez sympathique, à mes yeux, de réconciliation entre Nordistes et Sudistes (à la fin, les premiers rendent aux seconds, massacrés par les Indiens, un hommage qui m'a paru noble et bienvenu), mais aussi un complet manichéisme, lesdits Indiens apparaissant sans grandes nuances comme de sauvages tueurs.
La mauvaise conscience actuelle de l'Homme occidental nous fait considérer aujourd'hui avec quelque surprise ce récit clairement marqué, mais, quoi qu'on en pense, et à l'heure des plaies grattées jusqu'à l'infini, et des repentances généralisées, il est au moins anthropologiquement intéressant de regarder un film qui, avec une absolue bonne conscience, donne un regard univoque.
Ceci n'est pas (seulement) une provocation : l'anachronisme historique réside moins dans les détails d'uniforme ou les ellipses chronologiques que dans le refus de percevoir la différence des états d'esprit.
Dans La révolte des dieux rouges, les huit confédérés conduits par le capitaine Lafe Barstow (Errol Flynn) ne sont pas des Sudistes esclavagistes, buveurs de sang noir, mais des types d'origine et d'âges variés, planteur d'Alabama, commerçant de Louisiane, patricien de Virginie ; on se focalise moins sur les Nordistes (on n'identifie même guère que le Lieutenant Rickey (Scott Forbes) mais on voit bien qu'il y a là de solides habitants des États industriels du Minnesota ou de l'Illinois et que le conflit naît de deux conceptions peu conciliables, l'une agraire, pastorale et littéraire, l'autre urbaine, manufacturière et financière…
D'emblée, on sait que l'entreprise confiée à Barstow par Lee, généralissime des armées sudistes, qui est dans une situation désespérée, de fomenter une diversion vers l'Ouest californien, diversion qui pourrait desserrer le nœud coulant qui l'étrangle, est vouée à l'échec : ceux qui mènent l'aventure n'y croient qu'à peine, ce qui leur donne, à l'heure de mourir, pour sauver, dans un bel esprit chevaleresque, la jeune fiancée nordiste, assez belle allure… On n'a fait que repousser l'échéance, c'était notre destin dit à ses hommes le capitaine Barstow avant d'entraîner les Indiens Shoshones loin de la jeune femme qu'il sauve et pour qui il se sacrifie avec élégance.C'est donc un film qui a de la tenue, et même une certaine hauteur ; de la belle ouvrage, avec des dialogues de qualité, des images superbes, et des héros positifs.
L'édition (collection FNAC cinéma) est impeccable et les suppléments tous plus intéressants les uns que les autres…
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