Une importante partie de la filmographie de Fleischer est sortie en DVD, du pire (Mandingo) au meilleur (Les Vikings). Pourquoi cet excellent polar réaliste est-il encore inédit ? George C. Scott y est tout simplement génial.

Tiré d'un roman écrit par un ex-flic, The new centurions est un des premiers fims décrivant de façon réaliste, le quotidien des policiers en uniforme, des "sans grade" sillonnant la ville, la nuit, au risque de leur vie. Fleischer tourne en lumière naturelle (chose rare pour l'époque, où les pellicules n'étaient pas très sensibles), et donne à son film des allures documentaires fascinantes. Cela a beaucoup été refait depuis, souvent en plus abouti (ne serait-ce que dans les séries télé comme Hill Streets blues), mais The new centurions est un pionnier du genre.

Si Stacy Keach traduit parfaitement l'évolution de ce "bleu" enthousiaste en vétéran alcoolique, c'est George C. Scott, malgré un rôle plus bref, qui reste en mémoire. Sa scène chez les clandestins est belle et dérisoire, et sa dernière apparition méritait l'Oscar (qu'il aurait probablement encore refusé !).

Chronique de l'existence sordide et addictive de ces flics anonymes, solitaires, pathétiques, The new centurions malgré quelques longueurs, est une des grandes réussites du versatile FLeischer.

Un chef-d'oeuvre de plus pour Richard Fleischer.

Une chronique étonnante, par son réalisme et son pessimisme, de la difficile vie des flics dans le Los Angeles des années 70.. Une vie qui est éprouvante mais qui agit comme une véritable drogue: Stacy Keach absorbé par son travail néglige son couple et George C.Scott ne supportera pas la retraite et l'inaction. Les deux comédiens sont magnifiques. La dernière séquence où Scott apparaît dans le film est, comme l'a fait remarquer Jarriq, superbe.

La réalisation est évidemment très brillante. Le ton, réaliste, sans concession et rarement spectaculaire évoque 10 Rillington Place du même réalisateur.

Le film s'est fait étrillé à sa sortie pour des raisons politiques douteuses, dues sans soute à la façon directe dont sont abordés certaines tares des sociétés contemporaines; peu importe on admire aujourd'hui sa vigueur intacte. Comme Dirty Harry en fait.