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Sujet : Un des meilleurs films européens


De Rocco, le 4 février 2003 à 10:31

Attention ! Il y a plusieurs montages de ce film. Espérons qu'on aura droit à la version longue (plus de 3 heures) récemment restaurée par les Italiens. Quels seront les autres films de la collection Delon ? Car il a quand même quelques chefs-d'oeuvre à son palmarès, le monsieur.


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De Rocco, le 4 février 2003 à 15:24

"Mort à Venise" est un beau film, mais qui a beaucoup vieilli à cause d'un abus du zoom qui rend certaines scènes techniquement dignes d'un mauvais porno des seventies. "Le Guépard" est plus maîtrisé de ce côté-là.


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De Jérôme Nimmo, le 4 février 2003 à 15:27

Dans la série "le saviez-vous" ? On trouve des noms inattendus dans ce film : Terence Hill (sous son vrai nom) en prétendant de Cardinale et Giuliano Gemma, autre star du spaghetti western. D'ailleurs, en voyant "Le Guépard", on peut sentir qu'il a influencé Sergio Leone (mouvement de caméra, utilisation du Scope, etc.)


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De vincentp, le 5 novembre 2011 à 23:11
Note du film : Chef-d'Oeuvre


La version blu-ray est de toute beauté, et contient des scènes coupées initialement dans la version française (qui approfondissent des aspects historiques ou apportent des compléments sur les personnages). Visconti dose parfaitement son film : scènes intérieures et extérieures, aspects politiques et intimistes. Le comte Salina réfléchit à voix haute avec en arrière-plan (à ses pieds semble-t-il) la campagne sicilienne qu'il semble dominer. Plus tard, le valet ouvre plusieurs portes de pièces situées en enfilade, donnant la mesure de la puissance des aristocrates. Mais ceux-ci sont aussi représentés par un travelling latéral, couverts de poussières ou de cendres, comme des fantômes. Visconti exalte la puissance de l'aristocratie mais souligne aussi son caractère suranné et artificiel. Une vision très ambigüe faite d'admiration et de rejet.

En filigrane, une réflexion brillante et omni-présente sur le temps qui passe (caractère très ancien de l'aristocratie sicilienne -descendant des romains-, accélération de l'Histoire politique avec l'arrivée de Garibaldi, et prise de conscience du personnage principal de son vieillissement, et de la relativité de l'apport sur le temps du socle principal de l'aristocratie : le mariage arrangé).

La version blu-ray met en évidence la qualité des décors intérieurs, des costumes, de l'éclairage naturel (gestion parfaite de la lumière du soleil, ou provenant des lampes ou chandelles). Un travail sur la couleur aussi (dominante jaune, rouge et noire), et l'agencement de tout objet au sein du cadre. 3 heures 5 minutes de pur bonheur. Un chef d'oeuvre absolu, et le meilleur film italien, de mon point de vue. Il faut simplement être dans une disposition d'esprit favorable pour le regarder et l'apprécier à sa juste valeur. La technologie permet de redécouvrir aujourd'hui Le guépard pour une somme modique, confortablement installé chez soi : il faut en profiter…


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De Impétueux, le 31 mai 2015 à 18:44
Note du film : 4/6

C'est ce que j'ai vu de mieux du chichiteux Visconti mais ça ne va pas me faire hausser mon appréciation beaucoup au dessus de la moyenne ; disons que, si la chose était possible, j'aurais mis 4,5, peut-être influencé, d'ailleurs, par la belle image de la fin où, à la sortie du bal, sur une place pouilleuse, le Prince Salina (Burt Lancaster) tombe à genou au passage d'un prêtre qui va porter les derniers sacrements à un malade.

Le film m'avait paru moins long lorsque je l'avais vu sur l'écran, il y a cinquante ans, sans doute parce que la richesse des décors, le chatoiement des couleurs, le charme des musiques avaient dû m'impressionner. Et puis mon œil était alors moins critique que celui d'aujourd'hui, qui capte les longueurs, le nombre considérable de scènes et de personnages superflus ou, plutôt, qui cassent le rythme.

Car, de mon point de vue, la longueur intrinsèque d'un film n'est jamais excessive, lorsqu'il est animé par un souffle, une cadence, une ponctuation qui font qu'on ne s'y ennuie pas à un moment donné et qu'on attend chaque nouvelle image avec envie. Un autre film qui, d'une certaine façon, montre aussi la fin d'un monde, Autant en emporte le vent, dure bien plus de quatre heures (contre trois au Guépard) mais ne souffre pas de mêmes défauts de construction.

À quoi riment, par exemple, les séquences qui montrent les combats des Garibaldiens contre les troupes napolitaines ? Outre qu'elles sont atrocement mal filmées et ne donnent aucune impression de crédibilité qu'on est en droit d'attendre des scènes de bataille, elles alourdissent paradoxalement le récit sans rien lui y apporter. Autre exemple, bien différent : les interventions de Francisco Tumeo (Serge Reggiani), fidèle aux Bourbons dont les propos arrivent comme cheveux sur la soupe. Ou bien il fallait choisir d'insister sur le rôle en opposant la rectitude de l'organiste pauvre aux louches compromissions du Prince et de sa brillante, charmante, séduisante petite canaille de neveu, Tancrède (Alain Delon) ou bien il fallait effacer le personnage.

Voilà pourtant un film qu'on aimerait aimer : celui où le grand aristocrate Visconti prend conscience du basculement du monde civilisé, du monde dont il est issu et à quoi il appartient par toutes ses fibres vers la trivialité marchande : Nous avons été les guépards, les lions ; ceux qui nous remplaceront seront les chacals et les hyènes. Et, de fait, la place est désormais libre pour les habiles profiteurs des situations nouvelles, ceux qui, comme des bouchons de liège, cinglent sur la vague et surnagent toujours. Faut-il que tout change pour que rien ne change ? On ne fait que gagner un peu de temps sur l'avancée du Moloch de la vulgarité.

Comme le Vieux Sud, agraire, littéraire et pastoral disparaissait par la victoire des Yankees, la Sicile grecque et romaine, constellée de palais magnifiques et d'oliviers séculaires mâchés par le soleil mourrait devant l'avancée inéluctable des idéologues. 150 ans après l'aventure de Garibaldi, on ne voit toujours pas très bien ce que la mythique Unité a apporté à l'Italie, qui aurait pu et dû demeurer dans l'heureux état d'éparpillement qui lui avait permis d'illuminer la Civilisation dans la multiple splendeur des États, Duchés, Principautés et Républiques qui la composaient comme une mosaïque admirable…

Burt Lancaster trouve dans Le guépard sûrement un de ses plus grands rôles ; Alain Delon est magnifique, virevoltant, charmeur, superficiel ; Claudia Cardinale est bien jolie mais n'a pas de profondeur. C'est un peu le problème du film.


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De DelaNuit, le 1er juin 2015 à 18:03
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Pour ma part, j'adore Le guépard et ne lui trouve aucun défaut. Je le place donc dans ma liste de chef d'oeuvres. Les images sont superbes, tournées sur place dans les campagnes et les palais mêmes où se situe l'action, avec en figurants les descendants des paysans et des nobles qui ont vécu les événements. La musique de Nino Rota est une splendeur. Elle contient d'ailleurs une valse inédite de Verdi dans la scène du bal. Lancaster n'a jamais été aussi profond et flamboyant, Delon est charmeur et arriviste sans se forcer… Claudia Cardinale manquerait-elle de profondeur dans ce film ? Et quand bien même ? Elle y joue le rôle d'une jeune fille ne connaissant pas grand chose de la vie, surtout remarquée pour sa grâce et sa beauté. La profondeur viendra plus tard, quand elle devra assumer avec les années son statut d'épouse d'un homme important, avec les désillusions et les compromissions…

Ce film est-il trop long ? Je ne le trouve pas, et ma fille qui l'a vu à seize ans est restée scotchée devant l'écran (de cinéma il faut bien dire) exactement comme devant Autant en emporte le vent. Il est effectivement intéressant de le comparer avec ce dernier. Le sujet est proche avec ses personnages romanesques sur fond de bouleversements historiques et de fin d'un monde… Mais la démarche est très différente. Là où Selznick dépeint avec rythme plus d'une décennie d'aventures familiales de la famille O'Hara, Visconti nous plonge dans une période beaucoup plus courte et prend tout le temps de mettre le spectateur en condition. Ainsi, dans la longue scène finale du bal, dernière partie du film, il souhaitait donner au spectateur l'impression d'assister à la soirée en temps réel. Si un certain ennui finit par s'installer, il correspond tout à fait au sentiment du prince Salina, finalement dégouté par ses pairs, pressé de quitter ce zoo de dorures, de queues de pie et de robes froufroutantes où "la succession de mariages consanguins ont fini par rendre les jeunes filles comparables à des guenons prêtes à se suspendre dans les lustres".

La scène de bataille est-elle insuffisamment réaliste ? Cela ne m'a pas dérangé. Elle est très théâtrale et correspond tout à fait à l'état d'esprit de Tancrède sur le moment, exalté comme les soldats que l'on peut admirer sur les tableaux romantiques du XIXème siècle. Il m'a semblé qu'elle dépeignait un sentiment plus qu'elle ne cherchait le réalisme.

Le dernière scène est superbe avec Lancaster, délaissant la fête et préférant rentrer à pied à travers les rues de Palerme, s'agenouillant au passage d'un prêtre. J'ai toujours pensé que ce dernier ne portait pas les derniers sacrement à un quelconque malade, mais venait de s'occuper des compagnons de Garibaldi dont le peloton d'exécution retentit dans le lointain. Une chose est sûre, si le prince Salina respecte la religion, son cadre et ses obligations, il entretient à son égard une certaine distance, chahutant son confesseur, entretenant une maîtresse et considérant sa femme "qui ne peut se donner à lui que dans le noir en récitant des prières" comme la vraie pécheresse. Une fois le prêtre passé, ce n'est pas vers le dogmatique dieu officiel mais vers les étoiles que se porte son regard et son dernier salut, dans une attitude typiquement italienne et sicilienne de monothéisme officiel mélangé d'un vieux fond de paganisme indélébile. Ce n'est en effet pas la perspective du paradis chrétien qui fait vibrer le vieux guépard sentant sa fin approcher si on en croit ses paroles : "O mon étoile, quand me donneras-tu rendez-vous moins éphémère dans ton royaume des certitudes éternelles ?"

Les dialogues ne sont d'ailleurs pas le moindre attrait de ce film. On cite souvent le début du fameux monologue du prince : "Nous étions les guépards, les lions ; ceux qui nous remplaceront seront les chacals, les hyènes…." Il est bon de citer aussi la suite, qui nous concerne tous (en l'occurrence et en rapport avec ce site : cinéastes, acteurs, scénaristes, compositeurs, écrivains, critiques, contributeurs de dvdtoile…) : "Mais que nous soyons lions, guépards, chacals ou agneaux, nous continuerons toujours à nous prendre pour le sel de la terre…"


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De vincentp, le 1er juin 2015 à 22:09
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Bien vu, Delanuit. Effectivement Le guépard a sa place parmi les dix ou vingt meilleurs films européens. Visconti a su s'entourer d'excellents collaborateurs, notamment les scénaristes de Rocco et ses frères  : Suso Cecchi d'Amico, Pasquale Festa Campanile, Enrico Medioli, Massimo Franciosa. Le directeur de la photographie Giuseppe Rotunno également.


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De Impétueux, le 1er juin 2015 à 22:16
Note du film : 4/6

Libre à chacun d'apprécier Visconti, mais j'admets volontiers que mon appréciation – ma note, plutôt – est un peu inférieure à l'objectivité.

J'ai toujours pensé que ce dernier ne portait pas les derniers sacrement à un quelconque malade, mais venait de s'occuper des compagnons de Garibaldi dont le peloton d'exécution retentit dans le lointain, dites-vous, DelaNuit : non, je maintiens et confirme après avoir regardé à nouveau la séquence : c'est bien dans une pauvre masure où veille une lumière que le prêtre et son enfant de chœur pénètrent. Ce qui est bien logique, d'ailleurs, les Garibaldiens devant tous être acharnés franc-maçons.


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De DelaNuit, le 2 juin 2015 à 11:03
Note du film : Chef-d'Oeuvre

En matière de religion, chacun voit midi à sa porte et les hommes ne sont pas à une contradiction près !


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De Arca1943, le 2 juin 2015 à 14:04

«150 ans après l'aventure de Garibaldi, on ne voit toujours pas très bien ce que la mythique Unité a apporté à l'Italie, qui aurait pu et dû demeurer dans l'heureux état d'éparpillement qui lui avait permis d'illuminer la Civilisation dans la multiple splendeur des États, Duchés, Principautés et Républiques qui la composaient comme une mosaïque admirable.»

Libéral ardent, mais plus spécifiquement inspiré à l'occasion des idées libérales du Risorgimento – ô mânes de Beccaria, de Mazzini, de Cattaneo ! – je médite sur la manière dont je pourrais rétorquer à cet affront sans pour autant remplir des centaines et des centaines de pages de démonstration serrée sur l'Unité italienne, l'avènement de la démocratie parlementaire et le Printemps des peuples. D'autant que l'auteur – le susnommé Impétueux – mentionne «États, duchés, principautés et républiques», mais passe sous silence les États pontificaux, dont la bien fâcheuse et féodale présence en plein centre de l'Italie fut l'une des causes de toute cette histoire.

Ah, si seulement certaines comédies dramatiques de Luigi Magni comme Les Conspirateurs, Au nom du Pape Roi ou Au nom du peuple souverain étaient sur DVD francophone, cela permettrait de faire l'économie de plusieurs dizaines de pages au moins ! Je dis ça comme ça, au cas où un éditeur, tel un papillon arrivant tout en sueur(*), se poserait sur cette page.

(*) Allusion à un poète burlesque italien dont le nom m'échappe. C'est le vers que j'avais retenu: «Alors tout en sueur arrive le papillon.»


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De Impétueux, le 2 juin 2015 à 19:27
Note du film : 4/6

Ah, ah, ah ! Avec un asticot pareil, je me disais bien que le noble et sauvage saumon québécois ne pouvait que mordre à l'appât… Et, à dire vrai, j’avais sournoisement déposé là mon hameçon en espérant bien vous faire réagir, cher Arca !

Au fait je vous donne acte bien volontiers que j’aurais dû inclure les États pontificaux dans ma liste de l'heureux éparpillement dont je causais. Quand je pense aux niais zouaves pontificaux du brave général Lamoricière, les larmes de rire me montent aux yeux… En avant, marchons, en avant, marchons, soldats du pape à l'avant-gar-arde, En avant marchons, en avant marchons, le Pape nous regarde !. Il est excellent que le pouvoir temporel du pontife soit heureusement réduit aux bornes de la Cité du Vatican, je n'en disconviens pas.

Cela étant, je maintiens – nous avons quelquefois parlé là-dessus – que je ne vois toujours pas ce que l'Unité italienne (hors grands moments lyriques que vous évoquez) a apporté à la Péninsule.

Certes, cette unité n'a pas été une catastrophe européenne comme l'a été la malencontreuse et détestable Unité allemande (je suppose n'avoir pas à faire à quiconque un exposé sur ce que le chien enragé de l'Europe a commis depuis 1866 et la bataille de Sadowa). Mais en Italie, quel bénéfice ? Mussolini, Berlusconi, le mal governo et les Brigades rouges. Pourquoi ne pas concevoir une Italie où, pour aller de Toscane en Émilie, de Campanie en Calabre, on passerait par une frontière aimable et souriante qui permettrait aux contrebandiers et aux particularismes de gigoter tranquillement ?

Mais nous nous éloignons là passablement du Guépard, pour qui, finalement, je relève ma note, incontestablement trop basse…


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De Arca1943, le 4 juin 2015 à 18:05

«Mais en Italie, quel bénéfice ? Mussolini, Berlusconi, le malgoverno et les Brigades rouges.»

Ah bon, la cause du fascisme, puis du terrorisme d'extrême-gauche – pour parler seulement de celui-là – serait l'Unité italienne. Voilà que tout s'éclaire. Pas d'Italie, pas de fascisme italien. C'est imparable.

Je dois donc faire amende honorable. Dans mon message précédent, j'avais écrit qu'il me faudrait plusieurs centaines de pages pour répondre adéquatement à Impétueux. Eh bien désormais, c'est plutôt des milliers de pages qu'il me faudrait ! Et tiens, qui sait – ton de menace, ici – si je ne m'exécuterai pas…


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De Impétueux, le 4 juin 2015 à 20:03
Note du film : 4/6

La cause du fascisme, puis du terrorisme d'extrême-gauche – pour parler seulement de celui-là – serait l'Unité italienne.

Euh… oui. Sans unité allemande, pas de nazisme non plus d'ailleurs…


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De vincentp, le 5 juin 2015 à 13:26
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Libre à chacun d'apprécier Visconti, mais j'admets volontiers que mon appréciation – ma note, plutôt – est un peu inférieure à l'objectivité. (Impétueux)

L'arbre aux sabots est une vision démocrate-chrétienne de l'Italie et est sans doute plus adaptée à votre regard.


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De Impétueux, le 5 juin 2015 à 13:59
Note du film : 4/6

Merci de ne pas me donner de conseils, Vincentp. Surtout en croyant que la démocratie-chréteienne italienne est ma tasse de thé ! Surtout pas.

Revenons au cinéma, s'il vous plaît.


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De Arca1943, le 5 juin 2015 à 15:55

«Euh… oui. Sans unité allemande, pas de nazisme non plus d'ailleurs.»

Bien ! Et si la France n'avait pas existé, il n'y aurait pas eu en 1889 le boulangisme, première mouture répertoriée de l'idéologie fasciste.

Ce genre de raisonnement nihiliste peut nous entraîner loin. Ne vaut-il pas mieux prendre acte de l'existence des patries, au lieu de nourrir des fantaisies parallèles qui, de surcroît, n'expliquent rien ?


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De Impétueux, le 5 juin 2015 à 17:37
Note du film : 4/6

Arrêtons là un débat sans vrai rapport avec le film et où manifestement nous ne nous comprenons pas. Le fascisme est pour moi un régime politique circonscrit à l'Italie durant 20 ans. Pour vous c'est une idéologie.


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De vincentp, le 4 novembre 2017 à 22:01
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revu cette semaine en blu-ray, alors qu'un ami l'a revu sur grand écran samedi dernier à la cinémathèque. Nos avis convergent : il s'agit d'un des tous meilleurs films de l'histoire du cinéma, et le meilleur film jamais réalisé dans son genre : la fresque historique. Visconti mixe à la perfection aspects intimes (la vie de la famille) et faits historiques, l'anecdote aux grands principes. Mais aussi dose parfaitement les scènes réalisées à l'intérieur et celles situées en extérieur, dans la campagne sicilienne. La copie restaurée est grandiose, les acteurs fabuleux, notamment Burt lancaster. Le film trouve son rythme et ne comporte aucune scène d'un intérêt moindre sur les trois heures. Le cinéaste arrive à brosser un portrait très juste d'une société, faite de grandeur et de décadence. Le rire de la jeune fille, les observations du curé, mais aussi le bruit du vent, créent un aspect spontané, et réel. Qualité exceptionnelle des décors, de la musique, des costumes, de la musique, de la photographie, des dialogues. Le tout a inspiré de toute évidence de nombreux cinéastes comme Cimino pour The Deer Hunter (la séquence interminable du bal) ou Coppola (Le parrain). Époustouflant. Immortel !


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