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Forum : Les Cloches de Ste Marie

Sujet : Ingrid


De PM. Jarriq, le 4 mars 2004 à 17:23

Tout ce que je sais de ce film, c'est que c'est celui que sont allés voir Diane Keaton et Al Pacino dans "Le parrain", juste avant d'apprendre l'attentat contre Don Vito… Fan de Ingrid Bergman, je m'interroge : est-ce un bon film ou un mélo dégoulinant ?


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De sophie75, le 19 avril 2009 à 10:32
Note du film : 5/6

Pour répondre à PM Jarriq, avec quelques années de retard, s'il veut bien m'en excuser, ce film est immanquablement un mélo dégoulinant, plein de bons sentiments, de loyauté et de compassion. Il s'agit aussi d'un one-man-show de Bing Crosby, qui reçut, fait très rare et même unique, une nomination aux oscars pour chacune de ses interprétations du père O'Malley.

Ingrid Bergman, en soeur de charité, est vraiment très crédible, à la fois émouvante et épanouie, et, laisse dans l'ombre Crosby et Rhys Williams.

Sinon, l'on passe un agréable moment devant le film où l'on oscille allègrement entre le rire et les larmes. En fait, le but de l'auteur est ici pleinement atteint, pour peu que l'on regarde ce film avec son coeur et non avec ses yeux, c'est-à-dire que l'on est notablement plus heureux après le générique de fin qu'avant le commencement du film. Et si c'était ça l'objectif du septième art ?


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De Arca1943, le 19 avril 2009 à 13:23
Note du film : 2/6

« Je m'interroge : est-ce un bon film ou un mélo dégoulinant ? »

La réponse U.S. aux téléphones blancs ! Fuyez, malheureux Jarriq, fuyez pendant qu'il est encore temps, avant que la guimauve ne vous suffoque ! À chaque foutu Noël depuis que je suis tout petit, le 22 de Burlington (Vermont) et CFCF-Twelve Montreal nous passent et repassent The Bells of St. Mary's avec l'insupportable Bing Crosby en curé et l'excellente Ingrid Bergman en bonne soeur. Contrairement à Sophie75, je ne me sens pas mieux après le film qu'avant, il s'en faut. Même petit, je n'y arrivais pas. Ce goût intense de sucre, ce voile d'irréalité lassante… Pour moi, ce film doit être entendu comme un avertissement involontaire. Car comme le notent avec juste raison Fruttero et Lucentini, « mièvrerie et sensiblerie sont toujours annonciatrices de malheurs et de désastres » !

Et en plus, c'est un faux mélodrame, c'est-à-dire qui finit bien. Non, croyez moi, quant à voir des mélodrames, vous seriez mieux loti avec Catene ou Vortice !


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De PM Jarriq, le 19 avril 2009 à 15:26

Mon questionnement d'origine datant de 2004, je dois dire que je n'ai plus été tenté depuis de voir ces Cloches, et qu'à présent, ça ne risque plus de me reprendre. Merci.


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De sophie75, le 19 avril 2009 à 18:22
Note du film : 5/6

Chacun a sa propre sensibilité, ami Arca1943. S'il vous plait d'être froid comme les pierres… à votre guise. La guimauve et le sucre sont des ingrédient, certes peu recommandés par les nutritionnistes, qui font le sel de la vie. Les bons sentiments, chers à Maria Edgeworth qui consacra son talent à l'éducation de l'enfance, sont inhérents à toute perception de l'émotion.
Je pourrais aussi citer Blaise Pascal ou une kyrielle de penseurs, mais je ne vois aucun avantage à s'avancer plus dans la discussion car nos visions divergent de trop pour que l'on puisse trouver un concessus.


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De Arca1943, le 19 avril 2009 à 19:22
Note du film : 2/6

« S'il vous plait d'être froid comme les pierres… à votre guise. »

Qu'allez-vous chercher là ! Je suis un fan fini de L'Incompris, par exemple (que j'ai vu encore enfant dans un drive-in près de chez moi) et j'adore les situations tragiques qui prennent aux tripes. Par contre, ce qui me laisse de marbre, c'est le tirage de ficelles, surtout quand celles-ci sont plutôt des câbles, et la fuite dans un univers factice et irréel (d'où mon parallèle avec les telefoni bianchi) où les émotions m'apparaissent inauthentiques. Bref, comme on dit, ça ne prend pas avec moi, tandis que j'en déverse des torrents en regardant The Best Years of Our Lives (pour prendre un film américain de la même époque).

Ou alors donnez-moi un vrai mélodrame, comme L'Esclave du péché !


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De vincentp, le 12 février 2012 à 23:08
Note du film : 5/6

4,2 à 4,5/6. Les Cloches de Ste Marie aborde tout en finesse et douceur le sujet des petits tracas de la vie quotidienne, le thème de l'éducation, et celui plus large des relations humaines. Douceur… : caractéristique évidente du style Leo McCarey. Des dialogues à fleuret moucheté superbes, des idées humanistes distillées au gré des péripéties du récit, une confiance omniprésente dans la capacité de l'homme à vivre dans un état de concorde sociale. Mais ce présent opus se situe à mon avis très en dessous de Going my way, récit précédent mettant en scène le père O'Malley interprété par Bing Crosby. Le couple formé par Bing Crosby et Ingrid Bergman ne fonctionne ici pas très bien. Bergman est bien peu crédible. L'alchimie subtile et fabuleuse de Going my way n'est pas présente. Il est intéressant de voir dans la foulée les deux films pour mesurer ce qui sépare à mon avis un chef d'oeuvre incontestable et éblouissant d'un simple bon ou très bon film. Et aussi prendre conscience (là est sans doute l'essentiel) que McCarey a produit, écrit et réalisé quelques perles cinématographiques, qu'il faut avoir vu.


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De vincentp, le 25 février 2012 à 00:21
Note du film : 5/6

Je me repens sur l'autel de la cinéphilie, ayant commis un pêché impardonnable : avoir arrêté un film avant la fin. Car celle-ci très émouvante, très réussie, remet in extremis le film sur ses rails et lui donne aussi sa tonalité d'ensemble : douce-amère, mélancolique. Son sens, aussi. Les personnages portent en eux un mal-être diffus (à l'image de l'adolescente), et des problèmes dont la résolution repose, selon McCarey, sur la mise en pratique de principes humanistes de tolérance, et des rapports humains basés sur des ajustements tout en douceur. Je pense au final que Les Cloches de Ste Marie est un grand film, simplement différent de La route semée d'étoiles qui le précède. Et pas forcément très facile d'accès…

Chapeau à McCarey, qui fut un cinéaste de génie, à mon avis, au moins à plusieurs reprises.


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