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Sujet : Une oeuvre contemplative et amère

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De PM Jarriq, le 11 octobre 2008 à 10:11

Dans mon souvenir, ce n'était pas un grand cru, et Marthe Keller ne possédait pas une once du mystère de ce personnage à la Garbo, mais un Wilder vaut toujours la peine d'être vu, et il a peut-être profité des années, et de sa quasi invisibilité.


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De droudrou, le 11 octobre 2008 à 11:58

Je ne l'aipas vu mais je me souviens qu'au générique il y avait William Holden et on trouve à l'écriture du scénario Tom Tryon… (Tom Tryon c'est Le Cardinal )Ca peut peut-être faire un bon Wilder… un de ces Wilder amères..


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De DelaNuit, le 11 octobre 2008 à 12:26
Note du film : 3/6

On retrouve dans Fedora les thèmes abordés par Wilder dans Sunset Boulevard, de la star vieillissante recluse et adulée, enveloppée dans son mystère… mais malgré de bonnes idées, le film est dans mon souvenir nettement moins réussi. Il mérite tout de même d'être vu…

A noter : il était sorti en France en K7 vidéo dans la collection "Les films de ma vie".

A noter aussi, outre Marthe Keller et William Holden, la présence à l'écran de José Ferrer, Michael York, Hildegarde Knef, Henry Fonda… des décors d'Alexandre Trauner et une musique de Miklos Rozsa (sans doute une de ses dernières partitions pour le cinéma).


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De vincentp, le 19 juin 2013 à 17:45
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Ce midi était présenté en avant-première, par le distributeur et éditeur Carlotta, le Fedora de Billy Wilder en copie numérique restaurée 2K. Fedora ressort en salles le 21 aout 2013.

Mes impressions sont les suivantes pour ce film que je découvre pour la première fois.

Fedora (1978) n'est pas un film consensuel. Un peu comme pour L'innocent de Visconti, ou comme pour les œuvres de fin de carrière de Billy Wilder (Avanti!,…), il pourra avoir ses laudateurs et ses détracteurs. Je me situe dans le premier camp. Une oeuvre relativement cérébrale mais sans excès, très ambitieuse en tous cas. Une très riche thématique -que je ne dévoilerai pas- est abordée, via un scénario très travaillé, ou abondent les péripéties dramatiques. Le ton de dérision employé par le personnage masculin principal (jusqu'à la réplique finale), très habilement, évite tout phénomène de grandiloquence.

Ce film me fait penser sur le plan des idées à des oeuvres américaines extrêmement ambitieuses telles que Elmer Gantry ou Chaines conjugales, déclinant sur tout un tas de sujet des idées à profusion, sur une longue durée, sans virer au "pensum". Les idées de Fedora s’enchaînent à la perfection et sont parfaitement traduites en images et en sons. Le propos est celui d'un cinéaste (Billy Wilder), co-auteur du scénario, relativement âgé (72 ans en 1978), qui porte un regard parfois contemplatif, parfois amer sur la vie et ses formes sociales et humaines. Visiblement Wilder possède une admiration sans borne pour la Méditerranée et ses couleurs naturelles, lesquelles semblent porter ce qui s'apparente par moments à un songe éveillé, bravant le temps et l'espace.

La mise en scène de Billy Wilder, la photographie sublissime de Gerry Fisher, la musique de Miklos Rozsa et les décors de Alexandre Trauner, me paraissent de très grande qualité. Les plans sont superbes de bout en bout. La progression physique initiale de William Holden vers la demeure ou réside Fedora est par exemple un modèle de réalisation totalement accomplie. Mais idem plus tard quand Holden observe par le volet entrebâillé l'arrivée du garde du corps. Le spectateur embrasse le point de vue du personnage masculin et fait corps avec les pensées et les gestes de celui-ci, confronté à un épais mystère. Les actions des personnages féminins en interaction avec Holden sont génératrices d'émotion fortes à de nombreuses reprises. Remarquons l'emploi du violon pour souligner le caractère fort de certains moments très intimistes…

William Holden constitue sans aucun doute le prolongement idéal de Billy Wilder à l'écran. Aussi bien dans Fedora que dans Sabrina, Stalag 17 et Boulevard du crépuscule, il réalise une performance d'acteur tout simplement fabuleuse.

Fedora est de mon point de vue un classique de poids, une oeuvre maîtresse des années 1970, et un film à voir absolument, sans idées préconçues. Logiquement, chaque cinéphile doit y trouver des centres d'intérêt même si l'avis final de chacun pourra être assez divers.


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De vincentp, le 20 août 2013 à 14:36
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Fedora ressort demain en salles dans les villes suivantes : Amiens, Auch, Boulogne-Billancourt, Caen, Dijon, Grenoble, Ivry-sur-Seine, Lille, Lyon, Montreuil, Nyons, Palaiseau, Paris, Tours, Vincennes.

A Paris : Au Champo et au Balzac.


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De verdun, le 8 septembre 2013 à 01:34
Note du film : 4/6

Vu au Champo justement pour ma part.

Chef-d’œuvre ou navet ? Fedora ne laisse pas indifférent.

Mon avis sera nuancé. La première partie où Barry Detweiler (William Holden abîmé par son penchant pour la bouteille mais superbe) se met à la recherche de Fedora est magnifique, du grand Wilder où se retrouvent des réminiscences de Sunset Boulevard et de La vie privée de Sherlock Holmes. La satire et la poésie mélancolique se conjuguent avec grand bonheur.

En revanche, la deuxième partie, qui explique la "disparition" de Fedora a toutes les peines du mondes à se révéler convaincante entre flash-backs, explications, invraisemblances volontaires certes mais pas super légères. J'aime beaucoup Marthe Keller mais constituait-elle le meilleur choix pour ce rôle ?

Ceci dit, je suis très content d'avoir vu ce film dont je craignais la projection, tant je l'ai trouvé passionnant et indispensable pour tout ceux qui aiment le cinéma de Wilder. Il ne méritait pas son invisibilité et sa "résurrection" est bienvenue.


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De Impétueux, le 23 décembre 2014 à 16:10
Note du film : 2/6

Je dois avoir un problème avec le cinéma de Billy Wilder, porté aux nues par la critique et le public mais dont le ton ne me satisfait pas complètement, en tout cas ne parvient pas à m'emballer, ce qui est regrettable pour un cinéaste de telle notoriété.

Il est vrai que je n'en suis que modeste connaisseur, n'ayant vu de lui avant Fedora, découvert hier soir sur Arte, qu'Assurance sur la mort, Certains l'aiment chaud, Irma la douce, La vie privée de Sherlock Holmes et Avanti, films qui m'ont donné l'impression que c'est un aimable faiseur, souvent désinvolte, toujours égrillard, en tout cas constamment superficiel et en aucun cas un réalisateur majeur…

Et Boulevard du crépuscule, allez-vous vous récrier ? Et vous aurez raison : Boulevard du crépuscule est un film noir admirable, poignant, bouleversant, étincelant : je n'ai que plus de regret d'avoir vu en Fedora une contrefaçon de ce chef-d’œuvre, une sorte d’auto-parodie qu'un Wilder vieillissant a balancé en croyant (ou ne croyant pas ?) pouvoir retrouver l'inspiration, trente ans après le premier film. Il ne manque même pas la survenue en guest-star de Henry Fonda, comme jadis celles de Cecil B. DeMille ou de Buster Keaton.

J'ai songé aussi à une autre caricature, celle que fait subir un genre tout entier à la vraisemblance, en la grossissant, en la pastichant : j'ai songé au délicieux giallo italien, de Mario Bava, de Dario Argento, à ces films morbides où une lourde réalité est dissimulée par des silences, des crimes, des complicités, tout cela dans de grandes demeures emplies d'ombres où des serviteurs à visages étranges séquestrent d'innocentes héroïnes ou les font passer pour folles. Dans les meilleurs gialli comme dans Fedora, il y a des scènes cruelles, des perspectives baroques, des séquences funéraires, du grandiloquent inutile et faux (là des gardes républicains entourant le cercueil de la prétendue Fedora), des prises de conscience effarées, des coups de théâtre, des révélations, des vieilles femmes paralytiques et défigurées…

De ce point de vue, la découverte par Dutch/Holden, lors de son exploration de la villa, des dizaines de paires de gants blancs et du cahier où, sur des pages et des pages est inscrit I am Fedora est assez typique du genre. Ne manque pas non plus la touche grotesque (ainsi en voyant William Holden muni de jumelles espionner l'île mystérieuse, j'ai fait le rapprochement avec un Paul Préboist qui mâterait de la même façon dans Mon curé chez les nudistes ce qui, on en conviendra aisément, n'est pas tellement valorisant.

Un mot aimable, toutefois pour la qualité du jeu de William Holden qui survole complètement tout le reste de la distribution. Hildegard Knef et José Ferrer brillent d'insignifiance, alors que les rôles vénéneux qu'ils sont censés interpréter aurait dû leur donner de l'allant et de la structure. Et dût mon goût pour la charmante Marthe Keller, trop tôt disparue des premiers plans du cinéma, elle n'est pas du tout convaincante dans son double rôle ; on peut à tout le moins conserver son image dénudée dans son bain qui fait songer à Edwige Feuillère dans Lucrèce Borgia d'Abel Gance

Tout ce qui fonctionnait admirablement dans Boulevard du crépuscule apparaît dans Fedora assez faux et même idiot. C'est toute la distance qui sépare le drame du mélodrame, celui-ci assez fortement mâtiné de Grand Guignol.




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De droudrou, le 23 décembre 2014 à 17:59

D'abord Fedora connais pas ! regardé quelques images sur Arte et abandonné aussitôt ! Pas question de regarder un film de Billy Wilder doublé en français !

Boulevard du crépuscule faudra que j'en fasse l'acquisition !

Autrement pour moi Billy Wilder c'est La vie privée de Sherlock Holmes-certains l'aiment chaud-Stalag 17 (ma grande découverte 2014) – 7 ans de réflexion-Avanti obligatoirement en VO autrement niet spéciale première-Irma la douce-la garçonnière- Kiss me stupid qui devrait ressortir dans une édition complétée, des scènes perdues ayant été retrouvées. Et j'aurai encore divers achats à faire !…

Un titre que j'ai découvert cette année mais qui sent vraiment l'adaptation d'une pièce de théâtre, typique du cinéma américain d'une époque un, deux, trois… j'ai aimé moyennement (trop bavard) même si la mise en boîte (sans jeu de mots) est bonne !


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