Très réminiscent du film de son frère, Spy game, Body of lies est un beau travail de la part de Ridley Scott, tendu, documenté, crédible, sans baisse de régime, ce qui est rare sur deux heures. On pourra tiquer devant la séquence de torture, où DiCaprio – qui a toujours l'air d'avoir 16 ans, quoiqu'il fasse – se croit obligé de jouer les héros "All-American", en balançant des vérités premières un brin primaires, aux vilains terroristes, mais dans l'ensemble, le film ne laisse pas une seconde de répit, et remplit son contrat.
Crowe obèse et grisonnant, est étonnant en maître-espion de la CIA, cynique et odieux, mais c'est Mark Strong qui ressort le plus du casting, dans le rôle du chef des services secrets jordaniens, glacé, élégant, dangereux. Un beau personnage.
Tout comme Black Hawk down, on dirait plus un Tony Scott qu'un Ridley Scott, mais Body of lies demeure un bel accomplissement, qui parvient à capturer cette ambiance délétère, imprécise, des guerres modernes. A voir en complément de Syriana ou Lord of war.
PS : Apparemment, le rôle de Carice van Houten a complètement disparu du montage final. A moins qu'il n'ait pas été tourné du tout ?
Ce récit a un parfum de déjà-vu (exemple Syriana, ou la série Jason Bourne) et accumule quelques clichés ou invraisemblances (l'histoire d'amour avec la médecin palestinienne, le faux complot). De belles images, mais l'ennui pointe au bout de trente minutes. Déception pour ma part. Mais l'interprétation de Leonardo di Caprio, de belles images, le savoir-faire de Ridley Scott font que l'on va jusqu'au bout.
Plus j'avance dans le temps moins je peux piffrer Ridley Scott surtout dès l'instant où il paraît dans le making of et se dit spécialiste du monde arabe ou quelque chose comme çà pour avoir déjà tourné au Maroc ! Le making of fait partie une fois de plus de ces horreurs supposées nous apporter quelque chose à propos du film et ne rien apporter du tout par rapport aux attentes que nous pouvons exprimer ! En ayant déjà vu quelques images je crains tout du Robin des Bois façon Ridley Scott avec un Russel Crowe qui, à mon sens, va devoir envisager changer de registre ! Pour l'un et l'autre Gladiator fait partie du passé !
Ceux-là ne sont pas d'ailleurs à plaindre : vie troublante, exaltante, défoncée, adrénaline au maximum, sensation d'être les chevaliers blancs du monde et volupté de, n'étant connu de personne, avoir, à ses yeux, un rôle fascinant. Il se trouve que, professionnellement, j'ai approché (à peine) quelques uns de ces longs squales mutiques ; des gens dont vous savez bien qu'ils ne vous raconteront pas, jamais, le quart du tiers du dixième de ce qu'ils ont accompli ; et c'est très bien ainsi.
Donc un agent remarquable de la CIA, Roger Ferris (Leonardo DiCaprio), piloté par son référent, Ed Hoffman (Russell Crowe) traquent, au sein de l'Orient bourbeux et compliqué, la racaille islamiste et ses tueurs fanatiques. On sait bien que c'est compliqué, angoissant, dangereux, qu'il y a plein de coups à prendre et peu de notoriété à espérer. Mais ceci fait partie du boulot et chacun a saisi que l'ennemi ne fera pas de quartier. L'intrigue est tordue et savante. Mais comme Ridley Scott connaît son affaire elle n'est pas illisible ; en tout cas, même si on a perdu le fil un instant, on parvient à le récupérer convenablement à la séquence suivante et on parvient même à s'intéresser aux péripéties compliquées qui surviennent. Jusqu'à ce que, bien sûr, les méchants soient éliminés et que les bons triomphent : voilà exactement la morale que les États-Unis d'Amérique nous proposent depuis un siècle. Et n'observent naturellement en rien, pas davantage, d'ailleurs, que tout le monde.On ne s'est pas ennuyé, on a même, quelquefois, un peu tremblé pour les héros. Que demander de plus à un film de Ridley Scott ?
revu après avoir relu l'intervention de notre ami Impétueux j'ai relevé ma note de 3 à 4 mais n'en ferai pas pour autant mon film de prédilection !au générique Mark Strong un acteur que j'aime beaucoup et que l'on retrouvera chez Ridley Scott tout comme Di Caprio (je dis une connerie – disons Scorsese ! ne pas confondre) et Russell Crowe
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