Forum - L'Elite de Brooklyn - Le plus beau polar de ces 10 dernières années ?...
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Forum : L'Elite de Brooklyn

Sujet : Le plus beau polar de ces 10 dernières années ?...


De Steve Mcqueen, le 12 mai 2010 à 14:09
Note du film : 6/6

Note ajustée : 7/6. Le cimetierre de Brooklyn. La nuit noire est seulement trouée par la lumière glauque des lampadaires. La caméra passe au dessus d'une clotûre grillagée et vient cadrer l'arrière d'une voiture immobilisée. On entend la voix de deux hommes qui discutent gaiement. Puis on passe à l'intérieur de l'habitacle. Il y a là Sal (Ethan Hawke), un flic père de famille et Carlo (Vincent d'Onofrio), un indic à la petite semaine. Champs sur ce dernier qui raconte l'une de ses mésaventures alcoolisées avant de partir d'un grand éclat de rire. Contrechamps sur Sal qui fait mine de rire , et l'impensable se produit : il sort un revolver enveloppé dans un sac plastique et tire une balle à bout portant dans la tête de son ami, faisant gicler l'hémoglobine. Puis il s'empare de l'enveloppe remplie de billets et souillée de sang de celui-ci, avant de s'éloigner à grandes enjambées, terrifié par son geste, la caméra cadrant de loin, et pendant longtemps, sa course éperdue….

C'est par cette séquence-choc, implacable et inattendue, que débute "L'élite se Brooklyn" d'Antoine Fuqua, qui représente à coup sûr l'élite du polar américain contemporain. Dès les premières images, le ton est donné : Fuqua fait mine de prendre le spectateur par la main pour l'entraîner sur les sentiers balisés du polar avant de le lâcher brutalement dans un monde interlope, fait de flingues qui crachent le feu, de drogue qui passe de main en main, un monde où la frontière entre le Bien et le Mal est extrêmement ténue…..

Car la première (immense) qualité du chef d'oeuvre de Fuqua, solennel et furieusement opératique, tendu comme un arc tout au long de ses deux heures et sept minutes, c'est son caractère imprévisible. C'est bien simple, il est impossible de prévoir ce qui va se passer dans la seconde qui va suivre : le coéquipier de Richard Gere tire une balle à quelques centimètres de la tête d'un jeune homme immobilisé par terre, Wesley Snipes se fait plomber en pleine rue au détour d'une conversation badine, Ethan Hawke achève brutalement un supect blessé de deux balles en pleine poitrine. Ces séquences sont aussi précises et ravageuses qu'un impact de balle et achèvent de faire de "Brooklyn's Finest " un film abrasif, sur le fil du rasoir…..

La mise en scène de Fuqua est magnifique, coulante comme un morceau de jazz distillé par des musiciens en état de grâce. Il multiplie les prises de vue aériennes sur Brooklyn, ses tramways, ses immeubles inhumains, ses rues lardées de graffitis. Il explore avec la même maestria les boîtes de nuit remplies de serveuses à demi-nues que les rues jonchées de débris, la maison pourrissante de Sal que le bel appartement de Tango (Don Cheadle). Classique sans être académique, belle et puissante, sa mise en images est absolument irréprochable…..

Ils sont trois. Trois flics. Le premier, Eddie (Richard Gere) est à une semaine de la retraite. Tous les matins il se réveille en sursaut, finit son verre de whisky de la veille et hésite à se tirer une balle dans la bouche. Méprisé par ses collègues, au bout du rouleau, il est en train de tomber amoureux d'une jeune prostituée noire qu'il fréquente. Contre son gré, il se voie chargé de former un jeune flic dont il ne partage pas la mentalité. Le second, Sal, est marié à une jeune femme qui fait de l'asthme et qui attend deux jumeaux alors qu'il a déjà deux enfants à charge. Pressé de déménager, car les moisissures aggravent la maladie de sa femme, il est prêt à tout pour avoir de l'argent, quitte à franchir la ligne mince de la légalité….. Le dernier, Tango, est un black infiltré dans le milieu des dealers. Lui aussi au bout du rouleau, il presse son chef, le lieutenant Bill Hobarts (Will Patton) de le retirer de cet enfer urbain, d'autant plus qu'il est chargé par Ellen Barkin de faire tomber Caz (Wesley Snipes), son meilleur ami fraîchement sorti de prison…..

Littéralement en état de grâce, Fuqua filme avec un rare brio ces trois destins qui se croisent sans se voir, trois hommes sur le fil du rasoir qui essayent d'atteindre leur idéal (un bureau et un costume pour Tango, partir dans le Connecticut pour Eddie, une nouvelle maison pour Sal). Après avoir transcendé son matériau de base dès les premières minutes, Fuqua se permet au milieu du métrage une séquence ébouriffante, qui suit en parallèle les trois protagonistes : Eddie et son coéquipier tentent de maîtriser une rixe dans un magasin, Sal et ses collègues entreprennent une descente particulièrement musclée et Caz menace de balancer dans le vide un jeune black qui l'aurait soi-disant trahi…. Le spectateur assiste alors à un montage alterné d'une efficacité redoutable, ravageur et puissament addictif : gestion de l'espace admirable, incroyable crescendo dans la montée du suspense, conclusion terrible….

Mais rien ne peut préparer le spectateur médusé au dénouement, opératique et funèbre. Fuqua transforme alors son époustouflant chef-d'oeuvre en requiem traumatisant, pour ses personnages et ses spectateurs. Il suit avec une précision quasi-chirurgicale l'ultime baroud d'honneur de ses trois protagonistes  : Eddie se lance à la poursuite de deux drogués qui ont kidnappé une jeune femme, Tango se venge de ceux qui ont tué Caz et Sal massacre des dealers pour s'approprier leur fric. Deux resteront sur le carreau, lors d'un final tétanisant. Les flingues crachent le plomb, les billets s'envolent et l'hémoglobine coule à flots. Un final beau comme le jazz et qui explose toute la gamme….

Il faut remonter à l'époustouflant Narc de l'ultra-doué Joe Carnahan pour trouver un polar filmé aussi près du bitume, abrasif et radical. Mais c'est William Friekin et son classique "French Connection" qui reste la référence avouée de Fuqua. Sauf que là où le réalisateur de "Police fédérale Los Angeles" se perdait dans des filatures en bagnole saoûlantes, "L'élite de Brooklyn" ne connaît aucune baisse de régime dans le registre du polar "hard-boiled". On pourra citer enfin Sydney Lumet, et son "Serpico", témoignage de la dure réalité du terrain pour un flic novice. Mais là encore le film est un peu démodé et lent, défauts auxquels échappe magistralement "brooklyn's finest"…..

Fuqua est un réalisateur en perpétuelle progression. "Un tueur pour cible" était un polar post-Woo honnête qui valait surtout pour ses gunfights chorégraphiés et pour la prestation du minéral Chow-Yun-Fat. Mais c'est avec "Training day" que Fuqua se révèle un grand directeur d'acteur, tirant le meilleur de Denzel Washington, à la frontière du cabotinage, et surout d'Ethan Hawke d'une impeccable sobriété. Un film qui annonce "L'élite de Brooklyn" à plus d'un titre….. "Les larmes du Soleil", plus consensuel, était à la fois un bon film de commando avec son Bruce Willis émacié et sa timide charge contre l'interventionnisme US. Quant au "Roi Arthur", il emportait l'adhésion par son brio visuel, rattrapant quelque peu la naîveté du propos. Reste le cas "Shooter". Film d'action ridicule au premier degré et hilarant au second, véhicule friqué par un Whalberg gonflé aux stéroîdes et film prônant l'autodéfense tout à la fois….!! Avec "Brooklyn's Finest", Fuqua réalise, et de loin, son meilleur film, un perpétuel viol de l'âme aussi éprouvant qu'un coup de burin en plein coeur….

Wesley Snipes, après des années de séries B réussies ("Blade") et de séries Z non assumées ("Blade : Trinity") trouve ici son meilleur rôle en gangster tiré à quatres épingles, juste et classieux (il épargne un jeune homme et lui donne quelques billets : "pour ta mère…."). Aaaaah !! Si il pouvait se cantonner dans le "cameo" de luxe au lieu de squatter les étagères de nos vidéo-clubs préférés !! Remarqué dans le faiblard "Mission To Mars" de tonton DePalma, s'essayant avec succès au film choral avec l'excellent "Collision" de Paul Haggis, premier rôle (enfin!) dans le réussi "Hôtel Rwanda", Don Cheadle impose ici sa stature musculeuse, son charisme canaille et son intensité naturelle. Reste le cas Richard Gere. Cantonné au rôle du trentenaire séducteur après le succès mondial de "Pretty Woman", il n'a prouvé son talent qu'à l'occasion de l'excellent "Affaires Privées" de Mike Figgis, en flic ripou sous le soleil de Floride pour un polar vénéneux. Ici il crève l'écran dans le rôle d'un flic au bout du rouleau, sans ambition ni valeur, qui retrouve son intégrité lors du final dantesque. Ses scènes intimes avec la jeune prostituée noire sont magnifiques. Dans des rôles plus brefs, Will Patton et Ellen Barkin sont également remarquables….

Mais c'est bel et bien le talentueux Ethan Hawke qui explose la rétine du spectateur en flic borderline…. Arborant depuis plusieurs films le même look (cheveux mi-longs, petit bouc), il a prouvé qu'il était très bon dans les rôles de flics ( "Training Day", on y revient; le remake d'"Assaut" de Carpenter par Richet), dans ceux de gars paumés (l'excellent "Little New York", inédit en France sauf en DVD) et même dans un registre plus léger et sentimental chez Julie Delpy ("Before Sunrise" et sa suite "Before Sunset"). Dans "Brooklyn's Finest" il est éblouissant en flic amoureux, prêt à tout pour assurer l'avenir financier de sa famille, quitte à se lancer dans une entreprise suicidaire….

Ethan Hawke est un acteur époustouflant, Fuqua est son messie. Imparable.

POST-SCRIPTUM : Je m'excuse à l'avance pour la longueur de mon message ( je pense que la majorité des contributeurs ne le liront pas jusqu'au bout), mais le film en mériterait le double, voire le triple….


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De DidierLanglois, le 11 janvier 2011 à 17:35
Note du film : 0/6

"Le plus beau polar de ces dernières années" ?…JE CROIS RËVER. CE FILM EST UN MONUMENT D'IMMONDICE !!! c'est encore pire que ces séries policières rabachées comme The Shield. Encore des flics pourris, encore des bandit plein de cocaine, et la critique du dénommé Steve Macqueen est digne d'une dissertation de sixième. Il fait semblant d'analyser le film en profondeur mais ses argument sont idiots. Il fait l'apologie sans scrupule de la violence bête et méchante et je suis surpris que Alholg et Impétueux n'ont pas supprimmé son message qui en plus raconte tout le film (j'ai failli sortir de la salle quand le nullard Richard Gere fait l'amour avec une putain droguée jusqu'à l'os)

Censurez ce film !! il doit etre interdit !!!!.

Le site n'est plus ce qu'il était : PM Jarriq est parti, Urspoller est parti comme FreddieD, Lagardère et Droudrou lassés par le laxisme ambiant. les gens font l'apologie de l'extrême droite et ils dissertent pendant des heures sur telle ou telle adaptation de Belle du Seigneur dont tout le monde se contrefiche

Heureusement Arca1943 et Vincentp sont toujours la pour rehausser un peu le niveau.mais je ne suis pas sur que cela sauve cet -ancien- bon site.

triste, triste, triste


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De Arca1943, le 11 janvier 2011 à 18:03

Ah oui, c'est ça qui nous manquait, l'appel à la censure.


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De Steve Mcqueen, le 11 janvier 2011 à 20:45
Note du film : 6/6

Il fait semblant d'analyser le film en profondeur mais ses argument sont idiots. Il fait l'apologie sans scrupule de la violence bête et méchante et je suis surpris que Alholg et Impétueux n'ont pas supprimmé son message qui en plus raconte tout le film (j'ai failli sortir de la salle quand le nullard Richard Gere fait l'amour avec une putain droguée jusqu'à l'os)

Vos arguments spécieux gorgés de puritanisme rance me font doucement rigoler, cher Didier Langlois…. Vous confondez une ANALYSE de la violence dans le film avec une APOLOGIE de la violence en général. J'ai essayé de montrer comment Fuqua traite la violence à sa manière, c'est à dire de façon brutale et percutante, mais à aucun moment je ne l'encourage en aucune façon.

Quant à l'appel à la censure, il est bien précisé que le film est INTERDIT aux moins de 12 ans, ce qui inclut que le film sera surement violent, qu'il contiendra éventuellement des scènes sexuelles et qu'il ne convient PAS à tous les publics. Quant à l'interdire, voilà une idée absolument inimaginable, je préfère ne pas m'étendre sur le sujet, comme le dit si bien Arca….Quoique je note que la scène avec la "putain droguée jusqu'à l'os" vous a choqué, à l'heure où le moindre drame franco-français enquille les scènes crues sans rimes ni raison. Ces deux séquences dans le film de Fuqua sont justifiées car elles humanisent le "nullard" Richard Gere et font avancer l'intrigue de manière significative.

PS : The Shield est l'une des meilleures séries policières américaines quoi que vous en pensiez, mon message est me semble t-il bien plus argumenté que le votre et votre jugement superficiel et intolérant me donne envie de vomir. Sur ce, je vais je crois quitter le forum pour aller rédiger ailleurs mes "dissertations" de sixième, un lieu où on ne se fait pas prendre violemment à parti en qualifiant d'"idiot" un texte argumenté de 12 paragraphes étayé par des exemples précis.


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De vincentp, le 11 janvier 2011 à 21:31

Ne vous braquez pas pour si peu Steve mcQueen. Un forum tel que celui-ci est par définition le lieu de polémiques futiles ! Au mois d'octobre dernier, j'ai engagé une polémique (sur un sujet si futile que je n'ose pas en parler) sur un forum assez connu (que je nommerai pas) avec un autre intervenant. Le modérateur du site, sorte de général Bigeard local, s'en est mêlé et a pris partie pour l'autre intervenant. Le ton est monté, je me suis plaint d'être censuré, et résultat, j'ai été banni à vie de ce forum par ce modérateur-despote. Mon adresse ip a même été bloquée mais j'ai réussi à asséner une dernière estocade en passant par un serveur turc. Et depuis il n'y a plus de débat ! Car l'autre intervenant, sans doute mortifié, a disparu également de la circulation.


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De Gilou40, le 11 janvier 2011 à 22:25

Le site n'est plus ce qu'il était : PM Jarriq est parti, Urspoller est parti comme FreddieD, Lagardère et Droudrou lassés par le laxisme ambiant. les gens font l'apologie de l'extrême droite et ils dissertent pendant des heures sur telle ou telle adaptation de Belle du Seigneur dont tout le monde se contrefiche

Heureusement Arca1943 et Vincentp sont toujours la pour rehausser un peu le niveau.mais je ne suis pas sur que cela sauve cet -ancien- bon site.

triste, triste, triste

Steve Mcqueen a le droit de se défendre après une attaque en règle ! Mais je me demande pourquoi notre ami arca n'a pas éradiqué les écrits (en jaune) d'un inconnu qui vient pietiner ce site et, de ce fait, manque de respect à notre hôte AlHolg. J'ai lu quelque part que nous étions ses invités et c'est très vrai…


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De vincentp, le 11 janvier 2011 à 23:13

Gilou40, le point de vue de notre ami Langlois est respectable, même s'il est sans doute excessif. Il est normal que des intervenants arrivent, et d'autres disparaissent. D'autre part Steve mcQueen a le mérite de son côté de publier un avis argumenté, qu'il a pris soin d'écrire. On peut on non conserver ce type de message de Langlois… Ce sont aux modérateurs du forum (Alholg, Impétueux, Arca1943) de décider.


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De Impétueux, le 11 janvier 2011 à 23:59
Note du film : 5/6

Il est évident que ce Langlois d'apparente nouvelle venue est l'habituel crétin qui dispensait, pour les yeux d'almée d'Anouk Aimée des brâmes de cervidé en rut culpabilisé, avant que sa névrose obsessionnelle et nos sarcasmes conjugués ne lui fassent pousser de grosses colères où il se transforma en Alakazam inondant le site de cuvettes de WC emplies jusqu'à déborder d'étrons gigantesques et de diarrhées apocalyptiques.

On voit la finesse de cette victime de notre méchanceté ; mêmes vertueuses indignations et mêmes obsessions mortifères.

Je n'ai pas eu le temps, découvrant ces scories vers 20 heures, d'effacer son message idiot, à quoi Arca avait justement répondu par l'agacement commisératif. Et maintenant que Steeve McQueen a argumenté pour défendre le film à quoi il avait déjà consacré une belle chronique, j'ai scrupule à effacer son dernier message, dans la suite des âneries sédimentées.

Sauf s'il m'y autorise. Dans ce cas, on en restera ici à son message initial.

Je verrai ça demain.


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De Impétueux, le 12 janvier 2011 à 11:23
Note du film : 5/6

Par ailleurs, mille mercis à Steeve McQueen pour ce long message argumenté, très riche et passionnant, qui me donne envie de découvrir le film, alors même que je me méfie un peu des trucs étasuniens. Mais à ce niveau de conviction, c'est remarquable.

Un seul reproche : celui de ne pas glisser, dans son messages, les liens hypertextes qui permettraient de se reporter d'un clic aux films ou aux acteurs qu'il cite !


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De Arca1943, le 12 janvier 2011 à 13:59

« Mais je me demande pourquoi notre ami arca n'a pas éradiqué les écrits (en jaune) d'un inconnu… »

J'essaie d'effacer le moins possible, seulement en cas de dernier recours. Le message inriminé était virulemment contradictoire, mais construit. Steve McQueen s'y fait malmener, certes, mais on sait que Steve McQueen est un dur. Chère Gilou40, j'ai dénoncé l'appel à la censure au lieu de censurer, c'est-tu pas vertueux comme dans un beau téléroman éducatif ?


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De Steve Mcqueen, le 12 janvier 2011 à 14:25
Note du film : 6/6

Cher Impétueux, mon clavier obsolète ne me permet malheureusement pas de faire apparaître les crochets pour signaler les liens hypertextes….J'ai du coup essayé de mettre le noms des acteurs et réalisateurs en gras pour que le texte soit plus lisible.

Quant à vos compliments, ils me vont droit au coeur. J'ai en effet adoré le film de _Fuqua et j'ai donc essayé de construire ma chronique de la façon la plus détaillée possible. Votre scepticisme face à la production étatsunienne est compréhensible : beaucoup de films superficiels à mon goût. Mais si vous aimez les tragédies grecques, les héros opaques qui ne cessent de faire les mauvais choix sans se remettre en cause, si vous aimez les mises en scènes majestueuses et si vous voulez assister à un des plus beaux dénouement de polar qu'il m'ait été donné de voir sur un grand écran, alors L'élite de Brooklyn est faite pour vous….


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De DidierLanglois, le 13 janvier 2011 à 13:55
Note du film : 0/6

NON IMPETUEUX JE NE SUIS PAS ALAKAZAM !!je suis juste une personne choquée par un film dégradant et par une chronique qui le défend avec des arguments bidon !! je suis gré à ARCA de ne pas m'avoir éradiqué car j'ai le droit de donner mon avis comme tout le monde.

Je ne suis pas puritain et j'apprécie certains polars : Navarro, julie lescaut, une femme d'honneur… Là on voit des flics hônnetes et intègres, qui aiment leur boulot et arrêtent les méchants. navarro doit interroger les suspects tout en s'occupant de sa fille et Roger Hanin est un grand acteur, pas comme ce nullard de Richard gere.

merci de ne pas m'avoir effacé. je reviendrai peut-être sur le site pour donner mon avis, car comme tout un chacun il y a des films que j'aime et d'autres que je déteste, comme cette pitoyable Elite de Brooklyn…


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De Arca1943, le 13 janvier 2011 à 14:58

« Là on voit des flics hônnetes et intègres, qui aiment leur boulot et arrêtent les méchants. »

Bref, la fiction doit servir à encourager la vertu. Et représenter le mal, la corruption – comme dans Brooklyn's Finest – évidemment c'est encourager le mal, la corruption, et cetera. C'est ce que le réalisateur Luigi Comencini appelait « la croyance "calviniste" dans l'influence corruptrice des oeuvres d'art. » Croyance qui peut prendre bien des visages : des critiques de gauche qui dénonçaient Les Camarades comme une oeuvre "défaitiste" (vu que ça raconte l'histoire d'une défaite) aux dames des ligues de vertu américaines qui condamnaient Un Tramway nommé désir pour offense aux bonnes moeurs en passant par la philosophie implicite des "téléphones blancs" et, bien entendu, aux censeurs contemporains qui éliminent l'alcool de la vie du Capitaine Haddock parce que sinon, ça encouragerait à boire…

Très intéressant. Très, très intéressant. Et on suggère, dans certains cercles, que je devrais effacer un cas aussi intéressant ? Ah, que nenni.

Place aux flics honnêtes, qui aiment leur boulot et arrêtent les méchants  !


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De crego, le 13 janvier 2011 à 15:35

Je ne suis pas puritain et j'apprécie certains polars : Navarro, julie lescaut, une femme d'honneur…

Je pense comme Impétueux qu'il s'agit d'un canular de plus. Qui pourrait sérieusement cracher sur The shield et L'élite de Brooklyn et encenser nos bonnes vieilles séries grabataires françaises?


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De vincentp, le 13 janvier 2011 à 18:01

Seul le premier message de ce fil devrait être consevé.


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De Steve Mcqueen, le 13 janvier 2011 à 20:02
Note du film : 6/6

Comme Arca je pense que les messages de DidierLanglois ne devraient pas être supprimés, car ils sont symptomatiques d'une vision du cinéma et de l'art en général unilatérale et manichéenne.

Les sentiers de la gloire ont été interdits en France pendant 18 ans car ils présentaient une vision "défaitiste" de l'armée française et montraient l'état major français comme un ramassis de ganaches galonnées. Il y a quelques années on a remplacé le mégot aux lèvres de Luckyluke par un brin de paille… consensus mou quant tu nous tiens….

Dans l'élite de brooklyn Ethan Hawke fume comme un pompier, Richard Gere boit à outrance et la vision du monde est particulièrement désespérée. Mais le film rend foi en l'humain par le biais de Richard Gere, qui, tel Travis Bickle, se lance dans une épopée rédemptrice qui lui permet de retrouver sa dignité.

A DidierLanglois: tout n'est pas rose, tout n'est pas noir. La beauté du cinéma réside dans les zones d'ombres, l'ambiguîté, le refus des conventions, l'audace…. Des films magnifiques présentent des personnages opaques, et votre vision du septième art est particulièrement réductrice, bien pensante et surtout fondamentalement manichéenne. Je vous conseille de vous ouvrir à de nouvelles expériences et de ne pas vous limiter à des séries franchouillardes archaîques qui ont tué le grand polar français.


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De Impétueux, le 10 janvier 2012 à 23:22
Note du film : 5/6

Se reporter exclusivement au premier message qui inaugure ce fil, fil pollué par le crétin Maréchal/Perrin/Alakazam dont l'avatar s'intitule ici Didier Langlois qui détourne de la grande qualité d'un film âpre, remarquablement construit, haletant jusqu'à la dernière image.

Je ne suis pas très amateur d'histoires policières étasuniennes, mais le plaidoyer charpenté et dithyrambique de Steve McQueen avait éveillé en moi une curiosité réelle. Le film est passé l'autre soir sur Canal+ et je ne l'ai pas quitté, de la première à la dernière séquence. C'est dense, intelligent, bien filmé, sans complaisance et sans mièvrerie.

Je remercie notre ami et distingué contributeur de ce coup de cœur qu'il a su faire partager !


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De Steve Mcqueen, le 11 janvier 2012 à 03:41
Note du film : 6/6

Vous me voyez absolument ravi, ami Impetueux, de constater que vous avez apprécié mon grand coup de coeur de l'année 2010 !

Vous avez comme d'habitude parfaitement résumé, avec concision et clarté, les qualités d'un film qui explore magistralement les archétypes d'un genre codifié à l'extrême. Quel plaisir de voir en ce nouveau millénaire un cinéaste capable de filmer simplement et avec panache une histoire solide et simple sans effet spéciaux intempestifs, de diriger avec brio des acteurs charismatiques en diable et d'enrober le tout d'un lyrisme tragique culminant lors d'un final littéralement tétanisant !

Tient, pour vous encourager à visionner d'autres histoires policières étatsuniennes je vous recommande chaudement le mélancolique Heat du grand Michael Mann, le déchirant Little Odessa du surdoué James Gray et surtout le douloureusement émouvant Mystic River de l'icône Eastwood; et je m'engage en contrepartie à regarder Soleil Trompeur, Le Fanfaron et La belle équipe en boucle !


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De Impétueux, le 11 janvier 2012 à 21:33
Note du film : 5/6

J'ai vu Heat, que j'ai bien aimé, et même davantage ; nonobstant sa longueur, il faudra que je le revoie, tant les bons films justifient, au delà de leur anecdote, visions et re-visions. Je n'ai pas vu Little Odessa, mais du même James Gray, j'ai vu au cinéma, puis en DVD, La nuit nous appartient ; quant à Mystic river, j'ai été moins convaincu… mais je ne suis pas fort amateur des films de Clint Eastwood

Ne venez pas, si l'envie n'est pas pressante, sur les films que je mets à mon pinacle ; je n'aimerais pas que des œuvres qui me plaisent déçoivent qui que ce soit : je ne suis pas prescripteur… Je suis bien tranquille, pour La belle équipe, qui n'est pas édité en DVD et que, hors une chaîne tortueuse de cinéma ancien, vous ne pourrez pas regarder…


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