Après avoir purgé sa peine de 4 ans de prison, Ugo Piazza (Gastone Moschin) est relâché un an avant son terme pour bonne conduite. Son ancien complice, Rocco (Mario Adorf), le psychotique homme de main de l'inquiétant baron du Crime, "L'Américain" (Lionel Stander), vient le cueillir à sa sortie et lui rafraîchit la mémoire : 300.000 dollars ont curieusement disparu alors qu'Ugo était le dernier maillon de la transaction.
Voici un sérieux prétendant au titre de meilleur polar italien de série B de tous les temps.Le casting est étincelant: Mario Adorf en tueur fou, Gastone Moschin en malfrat sur le retour, Barbara Bouchet en strip-teaseuse machiavélique ou Philippe Leroy en gangster loyal à l'ancienne. Plus inattendue est la présence de Lionel Stander dans un rôle de parrain où l'on attendait plutôt un Richard Conte.
Le scénario est bien agencé et ménage de nombreux coups de théâtre dans sa dernière partie.
La séquence d'introduction pourra paraître outrancière mais la suite rejoint vraiment la lignée des grands films noirs.
La réalisation est efficace, étonnamment pauvre en zooms pour un film de genre italien des années 70. Ceci dit, si Milan Calibre 9 constitue avant tout un divertissement efficace, le réalisateur fournit tout de même une réflexion sur les mutations du grand banditisme, les "gentlemens" cèdant leur place à des brutes pour lesquelles tous les coups sont permis. La police est également visée par la critique: son conservatisme est épinglé via le vieux flic, incarné par Frank Wolff, auquel s'oppose sans succès un jeune loup (Luigi Pistilli).Ce petit classique mérite sa bonne réputation et n'a guère à souffrir de la comparaison avec bien des films US de la même époque. Dommage que ce film ne soit pas édité en dvd en France et que l'on connaisse Di Leo uniquement pour sa farfelue Clinique sanglante.
Ah tiens donc ! Merci Verdun de nous orienter un peu. Voici donc mon vote (je suis allé voter hier, mais de toute évidence ça ne suffit pas à calmer ma fièvre électorale). Je dois dire que je ne m'aventure dans ce monde du polar italien de série B qu'avec parcimonie vu que je préfère quand même la série A (voir Confessions d'un commissaire de police etc). Tout de même, dans le genre, je viens de voir La Rançon de la peur avec Tomas Milian et Henry Silva qui a une certaine allure…
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