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Sujet : Vertigineux


De Nicoco, le 27 octobre 2013 à 17:26
Note du film : 3/6

Equipé de mes lunettes 3D, je suis allé voir Gravity hier, un samedi soir, dans un multiplex noyé de monde. Outre cette désagréable surprise de devoir subir bousculades et tumultes dans une salle de cinéma, ma place enfin trouvée, je dois attendre encore 20 bonnes minutes de publicités. Quelle purge et pourquoi donc m'infliger ce triste spectacle mercantile alors même que je viens de débourser de mon porte-monnaie 10,5 euros pour ma place ?

Bref passons. Gravity, qui affole les critiques et les compteurs du box office, est une curieuse expérience. Un film éprouvant pour l'état physique, pour mes yeux fatigués car la caméra tournoie dans tous les sens, mes oreilles aussi qui en bourdonnent encore.

Il ne s'agit pas à proprement parler d'un film mais plutôt d'une attraction visuelle ; il est au cinéma ce que le space moutain est à un parc d'attraction : un bref moment à couper le souffle, vertigineux et terriblement effrayant.

Ah il faut reconnaître que le film est d'une beauté époustouflante et le rendu en 3D procure des sensations rarement atteintes. Il faut donc accepter de se faire retourner dans tous les sens, tel un vulgaire spectateur balancé dans son fauteuil, et de vivre cette expérience en immersion, tant les sensations sont bien rendues, et réelle est l'impression de naviguer dans l'espace avec les astronautes.

Pour l'histoire, les acteurs et les quelque dialogues (soporifiques), passez votre chemin. Là n'est pas l'objet de ce "film".


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De Impétueux, le 5 novembre 2013 à 18:09
Note du film : 1/6

Voilà un truc qui ne manquerait pas d'intérêt pédagogique si c'était présenté dans un Omnimax ou au Futuroscope et si ça durait une demi-heure sans intervention d'une intrigue ou avec quelque chose de vraiment minimal. Et sans acteurs, naturellement ; on se demande pourquoi le réalisateur s'est embêté à engager deux vedettes internationales, George Clooney et Sandra Bullock, alors que n'importe quel clampin (et n'importe quelle jolie clampine… mais ça ne manque pas) aurait pu faire l'affaire, tant on est au degré Zéro de ce qui peut être demandé à des comédiens au niveau des dialogues et de la sensibilité du jeu.

Nous avons vu ça, ma femme et moi dans des conditions optimales : en bons vieillards retraités nous n'avons pas à faire de queue lors des séances chargées du soir ou du week-end ; nous avons choisi une grande salle de l'UGC Bercy, nous sommes bien placés, au milieu des gradins, ni trop loin ni trop près ; nous nous sommes munis des lunettes 3D acquises pour voir le brave Hobbit et nous avons attendu le déferlement d'images promis par les critiques et les avis de plusieurs de nos proches.

Vingt-cinq minutes après le début du film, ma femme me chuchotait qu'elle s'ennuyait et il n'aurait pas fallu que nous nous poussions beaucoup l'un et l'autre pour partir avant la fin.

Mais quel ennui, une fois passé l'effet de découverte initial, de voir ces deux gentils astronomes subir tant de soucis, être bombardés par des débris de station spatiale, faillir être séparés l'un de l'autre, l'être effectivement et tout le toutim, tout ça sous fond larmoyant de l'astronaute femelle qui a perdu sa petite fille et de l'astronaute mâle qui a été abandonné par sa femme et qui depuis est devenu coq de village !

Le réalisateur, Alfonso Cuarón, qui m'est parfaitement inconnu, est assurément un virtuose de ce cinéma moderne qui repose sur les effets spéciaux, les chocs visuels et les intrigues invraisemblables. Je crains bien qu'il ait de l'avenir.

N'empêche qu'il y a plus à dire sur dix minutes de la splendeur glacée et hermétique de 2001 que sur 1h30 de ce Gravity qui n'a d'autre intérêt que ses premières images, où la Terre apparaît dans toute sa majesté.


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De Steve Mcqueen, le 20 novembre 2013 à 15:23
Note du film : 4/6

Moi aussi, comme Nicoco, j'ai un peu de mal à comprendre l'accueil dithyrambique de la critique ("le nouveau 2001…") et du public face à ce film que j'ai au demeurant apprécié.

Ce qui le situe au dessus de la moyenne des blockbusters à mon sens est la maestria technique d'Alfonso Cùaron, qui explose à la rétine du spectateur dès le plan-séquence liminaire évoqué par Impétueux, renforcé par l'utilisation – pour une fois justifiée – de la 3D.

Mais cette longue dérive en apesanteur de la jolie et lisse Sandra Bullock, loin du charisme de Sigourney Weaver dans la tétralogie Alien, se conforme au schéma éprouvé dusurvival dans l'espace, avec les différente étapes qui le jalonnent (l'oxygène qui baisse dangereusement, la station spatiale qui explose, les débris de navettes comme autant de dangers mortels) sans jamais renouveler le genre.

La présence de George Clooney est purement anecdotique, comme le souligne Impétueux, et son apparition onirique alors qu'il est censé être mort m'a laissé dubitatif, comme un deus ex machina destiné à relancer l'intrigue à un moment crucial, celui où Bullock semble condamnée. Cette apparition est préjudiciable à mon sens car elle relance le film sur les rails d'un happy-end, alors que le film s'orientait vers une fin déchirante et poignante à souhait (ceci dit le finale est magistralement mis en scène, avec ce module spatial enflammé qui plonge vers des eaux salvatrices, permettant à Cuaron un très beau plan final iconique, celui d'une Sandra Bullock émergeant des flots, filmée en contre-plongée comme une amazone de l'espace redevenue terrienne).

Un autre problème du film vient de l'écriture des personnages je pense : le "trauma" des personnages (la femme de Clooney, la fille de Bullock) est là encore anecdotique et sert juste à humaniser les personnages, mais de façon très superficielle.

Il reste quelques beaux plans séquences contemplatifs qui viennent rompre la monotonie du récit, mais qui n'égalent pas à mon sens ceux de Sunshine de Danny Boyle, qui cernait vraiment, lors d'une poignée de séquences inoubliables, la condition d'hommes perdus dans l'infinitude étoilée.

Enfin j'en profite pour citer l'Etoffe des héros, très beau film de Philipp Kauffman mettant en parallèle l'exploit de Chuck Yeager (excellent Sam Shepard)qui franchit le mur du son et la destinée des astronautes américains partis à la découverte de l'espace, et qui réservait quelques instants de pure grâce cinématographique (notamment l'errance de John Glenn dans l'espace).


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De vincentp, le 28 juin 2015 à 09:59
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Quelques réserves concernant les ressorts dramatiques faciles, répétitifs, ou appuyés de cette histoire, ainsi qu'un aspect new-age trop prononcé par moments. Mais les qualités cinématographiques de Gravity sont énormes. La partie sonore, très travaillée, est une très grande réussite : bruitages, modulations du thème musical principal (j'avais un casque sur les oreilles et ai cru un moment avoir affaire à une surtension de mon installation électrique). Idem pour la partie visuelle, la photographie, les décors et costumes. Mais surtout, le scénario est solide, l'histoire gravitant autour deux personnages principaux étant parfaitement installée.

J'ai trouvé extraordinairement bien fait le portrait du personnage féminin, personnage interprété par une actrice de cinquante ans tombée dans l'oubli. Cuarron représente, de façon emblématique, par des plans de biais, de côté, Sandra Bullock, les traits tirés, le visage émacié, les inquiétudes d'une femme en proie à des doutes existentiels (elle a raté sa vie de mère) et qui trouve refuge dans son travail, pour finir par une improbable et magnifique renaissance. La relation qu'elle développe avec Clooney est un aspect complémentaire très réussi du scénario. Cuaron, cinéaste talentueux, a réalisé une oeuvre qui passera le cap de la postérité.


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De verdun, le 29 juin 2015 à 22:28
Note du film : 5/6

Excellent au niveau de la mise en scène et du spectacle produit: il y a encore en 2013-2014 des films qui nécessitent la vision en salle pour donner leur pleine mesure.

Au niveau du scénario, c'est assez léger. Ce n'est pas 2001, contrairement à ce que certaines plumes ont pu écrire de façon hative.On est plus en face d'un habile remake des Les naufragés de l'espace de John Sturges. Sandra Bullock fournit une remarquable prestation.

Ce n'est pas non plus débile comme un grand nombre de blockbusters actuels.

En somme, un film d'une bonne tenue, tout à fait recommandable.


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De droudrou, le 4 septembre 2015 à 09:50
Note du film : 6/6

notre ami SteveMacQueen a été très impressionné par la petite culotte… Mais cette longue dérive en apesanteur de la jolie et lisse Sandra Bullock, loin du charisme de Sigourney Weaver dans la tétralogie Alien

Etant dans l'espace, j'ai voulu revoir gravity que j'avais découvert sans emballement sur le conseil de copains dont je me méfie des choix cinématographiques et que cette fois j'ai beaucoup aimé m'attardant sur les suppléments du bluray qui ne sont pas négligeables pour nous expliquer le retour sur terre de Sandra Bullock.

certes, à ma première vision je ne m'étais pas montré particulièrement emballé mais un second visionnage n'était pas inutile et m'a permis de m'appesantir (hors l'espace)… sur plus de détails c'est pourquoi ma note de 6.


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